Rafael Nadal (ATP 1) et Novak Djokovic (ATP 21) ont tranquillement pris la direction du 3e tour de Wimbledon jeudi. Ce qui n'a pas été le cas de Marin Cilic (ATP 5), finaliste l'an dernier contre Roger Federer mais éliminé dès la première semaine cette année.
Nadal a dominé 6-4 6-3 6-4 le Kazakh Mikhail Kukushkin (ATP 77) et n'a plus besoin que d'une victoire, contre l'espoir Australien Alex De Minaur (19 ans/ATP 80) pour être assuré de conserver la première place mondiale à l'issue du tournoi. Comme l'an passé, l'Espagnol n'a pas concédé le moindre set lors de ses deux premiers matches.
"Aujourd'hui c'était un bon test face à joueur coriace, surtout sur herbe", a apprécié le Majorquin de 32 ans, qui n'a plus dépassé les huitièmes de finale depuis 2011 et sa dernière finale perdue face à Novak Djokovic.
Le Serbe, justement, a signé sa 60e victoire à Wimbledon en disposant facilement, 6-1 6-2 6-3, de l'Argentin Horacio Zeballos (ATP 126). Le triple lauréat du tournoi (2011, 2014, 2015) n'avait pas trop de soucis à se faire sur le papier face au trentenaire sud-américain, qui découvrait ce stade de la compétition après cinq échecs dès son entrée en lice.
Concentré et appliqué de bout en bout, le Serbe ne lui a laissé aucune chance, distillant 15 aces, 31 coups gagnants pour seulement 4 fautes directes (28 pour Zeballos). Seul bémol: une alerte au genou gauche qui a nécessité l'intervention d'un kiné à 4-3 dans le dernier set. Sans conséquence toutefois pour la suite de la rencontre.
Marin Cilic est lui en revanche passé à la trappe. Finaliste sortant, le Croate a chuté devant l'Argentin Guido Pella (ATP 82) au terme d'une dure bataille sur deux jours et en cinq sets qui l'avait pourtant vu mener deux manches à rien...
Le match avait été interrompu mercredi alors que le 5e mondial avait pris une option sur la qualification pour le troisième tour en menant 3-1 dans la troisième manche. Le jeu avait pu reprendre quelques minutes, le temps pour Pella de prendre l'avantage (4-3) dans ce set avant l'arrivée d'une nouvelle averse qui avait mis fin à la journée.
Jeudi, le récent lauréat du Queen's et finaliste du dernier Open d'Australie, rejoint à deux manches partout, a retardé l'échéance en sauvant deux premières balles de match sur son service à 5-4, la première d'un ace, la deuxième d'un service gagnant, puis une troisième à 6-5. Mais il a fini par céder, sur une dernière faute directe, à la quatrième occasion de l'Argentin de 28 ans.
"Mercredi, il jouait tellement bien, frappait la balle tellement fort que je ne pouvais rien faire. Donc la pluie m'a beaucoup aidé, a reconnu Pella. Jeudi, j'ai joué différemment, j'ai essayé d'être plus agressif, de frapper plus fort, et ça l'a gêné. J'étais beaucoup plus en confiance, j'ai mieux servi et je suis resté très calme jusqu'au bout."