Malgré le faux bond de Roger Federer, le tennis suisse sera bien présent en finale à Wimbledon. Il le doit à Leonie Küng, Schaffhousoise de 17 ans, qui jouera samedi pour le titre chez les juniors.
Victorieuse 6-4 6-7 (6/8) 6-3 de la Chinoise Wang Xiyu en demi-finale, Leonie Küng doit désormais battre la Polonaise Iga Swiatek pour s'offrir le trophée, et devenir la troisième Suissesse sacrée chez les juniors à Wimbledon après Martina Hingis (1994) et Belinda Bencic (2013).
C'est une surprise de retrouver Leonie Küng à ce stade de la compétition. Et pour cause, la Schaffhousoise, 471e joueuse mondiale, a dû passer par les qualifications à Wimbledon. Encore plus fort: elle n'avait jamais joué sur gazon jusqu'à il y a une dizaine de jours.
Entraînée par son père Martin, Leonie Küng a fait preuve d'un sacré caractère vendredi en demi-finale. Dans la première manche, elle a su convertir son unique balle de break à 4-4. Moins en réussite dans le deuxième set - elle a servi pour le match à 5-4, puis surtout mené 6-4 dans le tie-break -, elle est parvenue à se ressaisir pour la manche décisive.
"J'ai dû me faire violence pour oublier les deux balles de match de la deuxième manche", a relevé la Schaffhousoise, victorieuse après 2h04 de jeu.
Pour le premier grand rendez-vous de sa jeune carrière, Leonie Küng n'a pas l'intention de changer sa routine. "Je suis très superstitieuse", a reconnu celle qui vit depuis deux semaines dans une chambre d'étudiant à l'université de Roehampton et qui, à midi comme le soir, se nourrit de saumon et de glace à la fraise.
Grâce à son accession à la finale, la vie de Leonie Küng a déjà commencé à changer. Un agent s'occupera désormais de gérer sa carrière, une tâche qui revenait jusqu'ici à ses parents. Autre récompense, elle fera ses premiers pas en simple sur le circuit WTA la semaine prochaine à Gstaad, où elle a reçu une invitation des organisateurs.