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Tennis – US Open: la Canadienne Bianca Andreescu, 19 ans, remporte la finale face à Serena Williams

Bianca Andreescu est allée au bout de son rêve. La Canadienne de 19 ans a remporté cette nuit l’US Open après son succès 6-3 7-5 en finale devant Serena Williams.

08 sept. 2019, 08:16
Eliminée l'an dernier au premier tour... des qualifications de ce même tournoi, Bianca Andreescu est la nouvelle reine de New York.

La jeunesse insouciante a eu raison de l’expérience tétanisée: la prodige canadienne Bianca Andreescu a joué sans le moindre complexe pour battre Serena Williams en finale de l’US Open et remporter, à 19 ans, son premier tournoi du Grand Chelem.

Première Canadienne à enlever un Majeur dans l’ère moderne (depuis 1968), elle a privé par la même occasion Serena Williams d’un 24e titre record en Grand Chelem, après un match tendu sur la fin qu’elle a remporté 6-3, 7-5. On rappellera qu’elle avait éliminé Belinda Bencic jeudi en demi-finale.

 

 

«J’ai travaillé très très dur et cette année, c’est un rêve qui devient réalité. Et ce soir, battre Serena qui est une légende de ce sport, c’est incroyable», a déclaré Andreescu qui n’avait pas passé les qualifications à Flushing Meadows l’an dernier.

Cette année, après avoir éclaté sur le circuit avec des victoires à Indian Wells et Toronto, elle était tête de série no 15 de l’US Open, comme son classement WTA. Cette troisième victoire de la saison va lui permettre d’atteindre officiellement le 5e rang mondial dès lundi.

Andreescu avait remporté le tournoi de Toronto en bénéficiant de l’abandon en début de match de Serena Williams, blessée. Mais samedi sur le court Arthur Ashe tout acquis à la cause de sa reine, qui y compte six titres, la Canadienne d’origine roumaine a simplement été la plus forte.

 

 

Oublier l’adversaire

«J’ai essayé d’oublier contre qui je jouais», a-t-elle sobrement expliqué en soulignant que ce succès retentissant signait des mois et des mois de dur travail. Elle a atteint cette année le 2e tour à l’Open d’Australie et à Roland-Garros, puis a déclaré forfait à Wimbledon sur blessure, avant sa belle aventure new-yorkaise.

«Bianca a joué un match incroyable. Félicitations. Si quelqu’un d’autre que moi, et Venus (sa soeur aînée) mise à part, doit gagner ce tournoi, je suis contente que ce soit Bianca», a lancé Serena Williams dont le premier succès en Grand Chelem remonte à 1999, quand Andreescu n’était pas encore née…

L’Américaine, elle, a perdu une 4e finale de Grand Chelem d’affilée depuis son retour de maternité en mars 2018: elle s’est inclinée à Wimbledon et l’US Open 2018 et de nouveau Wimbledon et l’US Open 2019. Elle reste ainsi à 23 titres majeurs, toujours à une longueur du record de Margaret Court.

Williams, qui aura 38 ans le 26 septembre, s’est une nouvelle fois montrée très nerveuse, abandonnant le premier jeu du match en commettant deux doubles fautes d’affilée, puis en offrant le premier set sur une nouvelle double faute.

 

 

Première balle de match

Dans la seconde manche, Andreescu a mené 5-1 et s’est procuré une première balle de match, mais Williams est revenue à 5-5. A la plus grande joie du public, la partie a alors semblé tourner. Mais Andreescu a repris ses esprits et a remporté les deux jeux suivants dans une attitude qualifiée d’«héroïque» par son entraîneur Sylvain Bruneau.

«Elle est arrivée sur le terrain dans un bel état d’esprit, prête à jouer, libérée, et tout allait bien jusqu’à 6-3, 5-1. Il faut dire que Serena ne jouait pas son meilleur tennis ça va de soi, mais Bianca faisait un sans-faute», s’est-il félicité.

Ce qui l’a le plus marqué c’est la façon dont sa joueuse «qui a zéro expérience dans des situations comme ça», a réussi une fois Serena revenue à 5-5, à «reprendre le contrôle total de ses pensées de revenir dans le match, de se libérer et jouer son tennis offensif».

L’explication d’Andreescu est d’une simplicité qui serait banale si elle ne venait pas d’une si jeune joueuse si inexpérimentée: «C’était attendu (qu’elle remonte). C’est une championne. C’est ce que les champions font. Elle l’a déjà fait très souvent dans sa carrière. J’ai juste essayé de rester aussi concentrée que possible. C’est pas facile de ne rien laisser passer, mais je pense ne m’en être pas trop mal sortie».

«Elle a un petit quelque chose évidemment de spécial, qui fait que dans les moments comme ça, elle réussit à s’élever au-dessus de la mêlée, à hisser son tennis et faire des choses admirables», a souligné Bruneau avec admiration.

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