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Le Rallye du Chablais, première épreuve automobile en Suisse depuis plus d’une année et demie

Annulé en 2020, le Rallye du Chablais est la première épreuve automobile qui se dispute de nouveau en Suisse après une année et demie d’arrêt forcé. Le point à une semaine du départ.

21 mai 2021, 15:00
Eric Jordan et toute son équipe ont tout fait pour proposer une épreuve, la première depuis une année et demie en Suisse.

C’est un quasi-retour à la normale. «Quasi», parce que les tests pour détecter toute trace de coronavirus seront obligatoires pour tous les équipages, membres du staff, bénévoles et autres représentants des médias. Mais aussi parce que toutes les zones où le public avait pour habitude de se rassembler ont été supprimées.

Là où l’on se rapproche de la norme, en revanche, c’est qu’une épreuve automobile aura de nouveau pour cadre la Suisse. Une grande première depuis octobre 2019. Et c’est au Rallye du Chablais que revient cet honneur. «C’est un signal très important et positif donné par les organisateurs. Il y a une année, cela paraissait hallucinant qu’on annule une épreuve. Aujourd’hui, cela paraît presque hallucinant qu’on puisse en mettre une en place.»

C’est un signal très important et positif donné par les organisateurs.
Mike Coppens, pilote 

Mike Coppens a le sourire. Le pilote de Verbier, qui fait partie des favoris de cette manche qui lancera le championnat de Suisse les 28 et 29 mai, peut mettre fin à sa frustration de ne pas pouvoir rouler en Suisse. Pour la contrer, il avait d’ailleurs été contraint de s’exiler. En Italie, notamment. Ou en France. Où il a disputé quatre rallyes déjà depuis le début de l’année.

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Ils ont vite opté pour le plan B

Le Bagnard et l’ensemble des 111 équipages attendus sur l’épreuve chablaisienne doivent une fière chandelle à Eric Jordan, président du comité d’organisation, et à toute son équipe. «Ça fait drôle d’être de nouveau là, une année et demie après la dernière course automobile en Suisse», note Eric Jordan qui a su faire preuve de courage et de responsabilité pour avancer dans le projet. «Quand on a dû annuler l’édition de 2020, on s’est dit qu’on allait se retrouver en 2021, avec un rallye normal, sans masques et des zones pour les spectateurs.»

Au fil des mois, lui et son comité se sont vite rendu compte que tel n’allait peut-être pas être le cas. «On s’est alors dit qu’on allait mettre en place un plan A sans pandémie et un plan B avec la pandémie toujours présente. En discutant avec les autorités sanitaires, on nous a bien fait comprendre qu’il valait mieux partir directement sur le plan B.»

Des spéciales supprimées, d’autres de retour

Ce qu’ils ont fait. Avec raison. En proposant un protocole sanitaire strict, le Rallye du Chablais pourra avoir lieu. «On a par contre dû supprimer le shakedown (ndlr: spéciale d’essai de la veille de course), les super spéciales qui attirent toujours beaucoup de monde ainsi que toutes les zones avec cantines tout spécialement mises sur pied pour le public», regrette Eric Jordan.

On a dû supprimer le shakedown (ndlr: spéciale d’essai de la veille de course), les super spéciales qui attirent toujours beaucoup de monde ainsi que toutes les zones avec cantines tout spécialement mises sur pied pour le public.
Eric Jordan, président du comité d’organisation

Le parc d’assistance d’Aigle est lui aussi à huis clos. Même si une vingtaine de kilomètres ont été supprimés, de nouveaux tronçons sont proposés. A l’instar de l’épreuve spéciale de Collombey-Muraz au programme samedi matin, une ES qui avait disparu depuis 2005. «C’est très bien de proposer quelques nouveautés. Cela permet aux pilotes de partir sur un pied d’égalité sans avoir trop de repères», apprécie Mike Coppens. En tout et pour tout, les équipages se mesureront sur 156 kilomètres chronométrés répartis sur 12 épreuves spéciales. 

Eric Jordan présente les épreuves spéciales de l’édition du Rallye du Chablais. © Sacha Bittel

 

Qui pour succéder à Sébastien Carron?

Parmi eux, 69 véhicules modernes et 32 – un record – véhicules historiques de compétition. Sans oublier les dix VHRS, des véhicules historiques de régularité sportive qui se battent contre des moyennes de vitesse et non contre le temps le plus rapide. 

Si le Rallye du Chablais compte pour le championnat suisse moderne et historique, le championnat suisse junior, la Coupe suisse, le Trophée Michelin, le Clio Trophy ou encore le TER (Tour European Rally), plusieurs prétendants peuvent espérer inscrire leur nom au palmarès du classement scratch et ainsi succéder à Sébastien Carron, dernier vainqueur en 2019.

A commencer par lui-même puisque le Vétrozain sera au départ. Mais le champion suisse en titre Ivan Ballinari voudra certainement lui mettre des bâtons dans les roues. Tout comme Mike Coppens, Jonathan Michellod, Steves Schneeberger ou encore Joël Rappaz pour ne citer que ces pilotes-là.

Côté historique, Marc Valliccioni, Eddy Bérard, Florian Gonon ou Pascal Perroud, notamment, se chargeront d’assurer le spectacle en vue du podium final. Des pilotes qui seront guidés par l’ouvreur de luxe, la légende finlandaise Ari Vatanen. 

 

Une place pour l’électrique
Depuis 2018, le Rallye du Chablais joue la carte de l’électrique. 2021 ne fait pas exception. Si l’épreuve chablaisienne ne peut pas mettre sur pied un e-rallye homologué FIA comme il l’avait fait en 2019 en raison du calendrier, Eric Jordan assure qu’un rallye électrique et d’énergies alternatives sera de retour en 2022. «Cette année, par contre, on aura droit à une première suisse avec une voiture de course électrique, la Renault Zoe, qui ouvrira le rallye moderne», se réjouit le grand patron. «De plus, plusieurs Renault Twizy, des petites voitures électriques biplaces, seront mises à la disposition des médias pour se déplacer sur les spéciales», note encore Eric Jordan. «Même si l’ADN du rallye sont les voitures historiques et modernes, et qu’elles sont très importantes, je pense que plusieurs catégories dont des hybrides et des électriques peuvent cohabiter sur un même rallye.» 

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