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Un hiver au-delà des espérances de la skieuse du SC Champex-Ferret Delphine Darbellay

Quarante courses, neuf top 10, un titre de championne de Suisse junior de descente: la skieuse de La Fouly Delphine Darbellay, 16 ans seulement, vient de boucler une première saison éprouvante mais surtout rayonnante au niveau FIS.

12 avr. 2019, 17:27
A 16 ans, Delphine Darbellay vient de réussir une première saison FIS au-delà de ses espérances.

Pas facile, la vie de championne de Suisse junior de descente! En ce mercredi 10 avril, à l’heure où de nombreuses personnes ont déjà troqué leurs lattes pour un VTT ou des baskets, Delphine Darbellay transpire et répète ses gammes à l’entraînement. C’est qu’une dernière épreuve était encore inscrite au programme de la jeune skieuse de 16 ans ce vendredi. L’ultime rendez-vous d’une saison qui aura pris des airs de véritable marathon pour l’athlète de La Fouly. En tout et pour tout, Delphine Darbellay aura pris le départ de plus de 40 épreuves. Courses FIS, Coupes d’Europe, Nationaux et Nationaux juniors confondus. «Ça change des courses OJ de l’année dernière. Il a fallu garder de l’énergie jusqu’en fin de saison», sourit celle qui a vécu son premier exercice FIS. «Je débarquais un peu dans l’inconnu. Je n’avais aucun point de repère et ne savais pas vraiment où je me situais.» 

A lire aussi: L’or et un premier succès pour Delphine Darbellay

Mieux que Gut-Behrami et Suter

Six mois après son premier départ à ce niveau, elle peut être rassurée. Classée dans le top 10 à neuf reprises, en slalom, géant et super-G, la talentueuse Valaisanne a surtout inscrit une ligne dorée sur son CV en étant sacrée championne de Suisse junior de descente. «Je viens de vivre une saison au-delà de mes espérances», avoue-t-elle.

Je ne m’étais entraînée qu’une seule semaine en descente en janvier.
Delphine Darbellay, championne de Suisse junior de descente

Même Lara Gut-Behrami ou la nouvelle star suisse de la vitesse Corinne Suter n’étaient pas montées sur la plus haute marche du podium des joutes nationales juniors de descente à leur époque. «Franchement, je ne m’y attendais pas du tout. Je ne m’étais entraînée en vitesse qu’une semaine en janvier. Et d’habitude, la descente me fait assez peur. Disons qu’il y a cette appréhension et cette adrénaline qu’on ne retrouve pas forcément dans les autres disciplines.»

Entre lucidité et humilité

Un résultat d’autant plus méritoire que Delphine Darbellay trouvait face à elle des skieuses qui avaient 17, 18, 19 et même 20 ans. Et qu’elle ne disputait à cette occasion que la troisième descente de sa toute jeune carrière. Pas de quoi lui faire perdre la tête pour autant. «Ce n’est qu’une course. Le travail continue. Ce titre ne m’assure pas de faire carrière», dit-elle déjà pleine de maturité. Faire carrière. Lorsqu’on lui demande où elle se voit dans cinq ans, c’est naturellement la Coupe du monde qu’elle cite. «Je crois que passablement de jeunes skieurs essaient d’atteindre ce but. C’est le mien aussi», confie-t-elle. «Mais je suis consciente que le chemin est encore long. Pour y arriver, il faut aussi rester en bonne santé et surtout maintenir un très bon niveau», détaille-t-elle encore en toute humilité et lucidité.

Un niveau dont prennent soin Kevin Rouiller et Claude-Alain Art, respectivement entraîneur et responsable du groupe de performance au centre national de Brigue qu’elle a rejoint l’an passé.  «Delphine est une fille qui fonce. Elle ne se pose pas beaucoup de questions sur ses skis. C’est une battante», relève Kevin Rouiller. 

La Coupe du monde? C’est un objectif. Mais le chemin est encore long. Il faut aussi rester en bonne santé et maintenir un très bon niveau.
Delphine Darbellay, skieuse valaisanne

Une famille de sportifs

Delphine Darbellay a de qui tenir. Fille de parents qui ont eux aussi pratiqué le ski alpin en compétition, elle est également entourée par deux petites sœurs qui baignent dans l’activité physique. Si Estelle performe en ski de fond, Elodie pratique les agrès. Delphine Darbellay a d’ailleurs elle aussi touché à d’autres sports avant d’opter pour le ski alpin. Entre patinage artistique, athlétisme, tennis, danse et ski de fond. «J’ai vraiment tout essayé», rigole-t-elle. «Mais c’est bien dans le ski que j’ai croché. Si j’ai tout de suite éprouvé du plaisir dans ce sport, les premiers résultats que j’ai obtenus sont devenus une nouvelle source de motivation.» 

Se développer au centre de performance de Brigue

Aujourd’hui, quand bien même elle s’est offert une parenthèse en descente, le temps de régner au niveau suisse, la Bas-Valaisanne avoue se concentrer sur les disciplines techniques, le slalom et le géant. «Je suis encore assez jeune. Il me manque de l’expérience pour m’aligner sur la vitesse. Pour l’instant du moins. On verra d’ici à quelques années.»  
 

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