Déjà triple champion paralympique, Théo Gmür a rajouté une médaille d’argent à son palmarès. À Kranjska Gora, le Nendard a été battu par le Français Arthur Bauchet, 19 ans. Il a concédé 71 centièmes à son adversaire, déjà en tête après la première manche.
Deuxième du premier parcours, à 13 centièmes d’Arthur Bauchet, Théo Gmür n’est pas parvenu à combler son retard sur le second tracé malgré une très bonne performance. Grâce à son chrono de 1’04’’60, il était déjà assuré de monter sur le podium au terme de son effort. Mieux, il avait relégué ses adversaires à plus d’une seconde et demie. «Il y a toujours un peu de frustration quand on termine deuxième», commente Grégory Chambaz, son entraîneur. «Mais dans les circonstances actuelles, il se contente volontiers de cette médaille d’argent. C’est tout ça de pris. Il est satisfait de son ski. Mentalement, il était bien aussi.»
Arthur Bauchet a remporté les deux manches
Mais si Arthur Bauchet, deuxième lors du géant des Jeux paralympiques de PyeongChang, avait craqué sur le deuxième tracé – il avait été éliminé -, il s’est montré bien plus solide à Kranjska Gora. En tête à tous les pointages intermédiaires, le Français n’a laissé aucune chance à ses rivaux. Il obtient le meilleur résultat de la deuxième manche, 58 centièmes devant Théo Gmür. Le Nendard concède au final 71 centièmes pour enlever sa première médaille lors des championnats du monde.
C’est sur la première portion de cette manche que Théo Gmür a perdu tout espoir de revenir sur le Français. Après le deuxième temps intermédiaire, il avait presque une seconde de retard. Il a certes comblé ce déficit sur la fin du tracé mais sans parvenir à mettre davantage sous pression Arthur Bauchet. «Le Français était meilleur sur la partie plus plane», poursuit Grégory Chambaz. «Sur cette portion, Théo n’est pas parvenu à prendre de la vitesse et à sortir rapidement des portes. Il manquait un peu de jus. Il a commis des petites erreurs. Par contre, il a bien skié sur les portions plus pentues. C’est une piste assez raide qui lui convenait bien.»
Théo Gmür l’avait battu à Saint-Moritz
A Saint-Moritz, lors du seul géant disputé – une manche de la Coupe d’Europe -, Théo Gmür s’était imposé. Il avait repoussé Arthur Bauchet, troisième dans les Grisons, à plus d’une seconde. Le Français n’est pas le premier venu pour autant. En 2017, à Tarvisio, le natif de Saint-Tropez avait été champion du monde de slalom et avait remporté la médaille d’argent en géant.
Le slalom pour préparer le combiné
Théo Gmür pourrait encore disputer le slalom, mercredi, en Slovénie. Mais il n’était pas encore sûr de s’aligner dans une discipline qui reste son point faible. «S’il est au départ, ce ne sera pas pour aller chercher une médaille», convient son entraîneur. «Il s’alignera en slalom uniquement pour préparer le combiné.»
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Les épreuves de vitesse se dérouleront la semaine prochaine à Sella Nevea, là où étaient prévues des courses de la Coupe du monde, en décembre dernier. Mais le manque d’enneigement avait contraint les organisateurs à annuler ce rendez-vous. Théo Gmür figurera encore parmi les favoris et les prétendants à une médaille en descente et en super-G. «Il reste encore des petits détails à travailler. Tout n’est pas encore parfaitement en place. Mais je suis confiant parce qu’il monte en puissance.»
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