Il est le skieur de l’impossible, l’un des pionniers du ski extrême. Le freeride, aujourd’hui. Sylvain Saudan, 82 ans, toujours alerte, encore régulièrement sur des skis à dévaler des pentes improbables, peut se targuer d’avoir un couloir à son nom à l’autre bout du monde.
A Whistler-Blackcomb, une station huppée au Canada dont la pente la plus difficile et la plus célèbre portait depuis des décennies le nom de «couloir Saudan». En toute illégalité, ou presque. L’homme était à ce point populaire dans la région, et ailleurs, que les anciens propriétaires du domaine ont commercialisé divers produits à son nom. Un commerce que le Valaisan, établi entre Martigny et Chamonix depuis quarante ans, a fini par dénoncer. «Je n’ai jamais eu de réponse de la part des propriétaires», explique-t-il. «Par contre, l’épreuve de ski extrême qu’ils organisaient a cessé durant douze ans.»
Une plaque au sommet de la piste
C’est...