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Ski alpin: la Suisse championne du monde du Team Event

L'équipe de Suisse, avec notamment Ramon Zenhäusern, monstrueux, et Daniel Yule, est devenue pour la première fois championne du monde du Team Event.

13 févr. 2019, 05:30
Daniel Yule, Aline Danioth, Wendy Holdener et Ramon Zenhäusern peuvent avoir le sourire.

Ramon Zenhäusern lève les bras dans le ciel suédois d’Are, avant de se disparaître sous les accolades de Daniel Yule, Wendy Holdener, Aline Danioth, ainsi que des remplaçants Sandro Simonet et Andrea Ellenberger. Le géant valaisan vient de porter la Suisse vers son premier titre mondial du Team Event en devançant l’Autrichien Marco Schwarz lors de l’ultime run de la finale. Une année après son titre olympique, la formation helvétique prouve qu’elle est véritablement la meilleure nation de l’épreuve par équipes. «Cette médaille est tout simplement magnifique», savoure Ramon Zenhäusern, l’un des héros du jour. «Il y a plein de personnes qui travaillent pour nous dans l’ombre et nous souhaitions leur rendre quelque chose.»

Comme à PyeongChang, Ramon Zenhäusern et Wendy Holdener ont été les atouts gagnants dans le clan helvétique. Tant la Schwytzoise que le skieur de Viège, véritable bulldozer entre les piquets, ont été impériaux dans une discipline qu’ils adorent. Ils ont remporté leurs quatre manches de la journée et avec la manière. Des succès nécessaires car Daniel Yule et Aline Danioth n’ont pas connu la même réussite en concédant trois défaites chacun. «J’ai la chance d’avoir pu compter sur de tels coéquipiers», félicite Daniel Yule à l’issue de la cérémonie protocolaire. «Ils ont simplement été incroyables, ils ont vraiment fait le boulot. Ils nous ont poussés vers l’or.»


Ramon Zenhäusern, le match-winner

Car la Suisse a tremblé pratiquement à chaque tour. Après avoir écarté facilement la Belgique 4-0 en huitièmes de finale, les skieurs helvétiques sont passés à la raclette tant face à la Suède, que l’Allemagne ou encore l’Autriche en finale. Trois rencontres où Ramon Zenhäusern a dû s’employer pour aller chercher le point du match nul pour que la Suisse puisse s’imposer au chrono. «J’étais sous pression à chaque course, car non seulement je devais gagner mes courses, mais en plus skier vite pour assurer la victoire», reprend Ramon Zenhäusern qui n’a pas craqué, se permettant même le luxe de réaliser le meilleur temps de la soirée lors de la manche finale.

S’il ne fallait retenir qu’une rencontre sur le chemin du titre, c’est celle qui a opposé la Suisse à la Suède en quarts, une opposition qui représentait une finale avant la l’heure. Dans un dernier run indécis, Ramon Zenhäusern s’est arraché pour battre Andre Myhrer, très certainement le meilleur spécialiste de parallèle au monde. «C’était vraiment une manche difficile, surtout que j’avais dans un coin de la tête la défaite contre la Suède lors des finales l’année dernière. Du coup, on a également pris notre revanche sur la Coupe du monde de football», rigole le Valaisan qui est devenu la bête noire de son idole suédoise après l’avoir déjà battue à Oslo il y a un mois dans ce même exercice du parallèle.


Une tactique et un esprit d’équipe payants

Dans la construction du succès suisse, deux facteurs ont joué un rôle prédominant. La tactique, tout d’abord, dont le principe était d’aligner Ramon Zenhäusern sur le parcours bleu, plus rapide que le rouge. Et l’ambiance d’équipe qui règne entre les skieurs helvétiques. «Il y a un magnifique état d’esprit», souligne Wendy Holdener. «Nous avons envie de nous battre pour les autres.» Daniel Yule abonde dans le sens de la Schwytzoise. «Lorsque l’on se croise sur les parallèles durant la saison, nous prenons du temps pour discuter, de nous amuser, on joue parfois au football ensemble. L’esprit d’équipe a vraiment été important dans la quête de ce succès. Et cette médaille prouve que l’on travaille dans la bonne direction.»
 

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