Deuxième descente de l'hiver, et deuxième podium pour Beat Feuz. Une semaine après sa victoire à Lake Louise, le Bernois s'est classé 2e à Beaver Creek, seulement devancé par Aksel Lund Svindal.
Il n'a pas manqué grand-chose à Beat Feuz pour s'imposer, 15 centièmes plus précisément. Un écart qui lui laissera des regrets, sachant qu'il a "bêtement" lâché quatre dixièmes sur Svindal sur la partie de glisse initiale. Le champion du monde de descente a même été l'un des plus lents parmi les ténors sur ce secteur.
Mauvais choix de matériel ? Poussée trop timide ? Beat Feuz a, quoi qu'il en soit, largement corrigé le tir sur le reste du tracé. Le skieur de l'Emmental s'est même régalé dans les courbes de la piste américaine, faisant jouer son incomparable finesse technique. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'il dompte si bien la "Birds of Prey", où il affiche désormais cinq podiums (mais toujours aucune victoire).
Aksel Lund Svindal entretient aussi une relation particulière avec cette piste. Il y a certes vécu l'une des pires expériences de sa carrière, lorsqu'il avait lourdement chuté en 2007, mais ses bons souvenirs sont largement plus nombreux. En s'imposant samedi pour la sixième fois dans le Colorado - la 33e fois en Coupe du monde -, le Scandinave est même devenu le recordman de victoires à Beaver Creek, ex aequo désormais avec le maître des lieux, Hermann Maier.
Souvent placé mais encore jamais vainqueur en ce début de saison, Aksel Lund Svindal a aussi prouvé qu'il était de retour à son meilleur niveau, après deux saisons tronquées par les blessures. Le Viking sera l'homme à battre sur les prochaines descentes de l'hiver, et son duel avec Beat Feuz pour le globe de la discipline pourrait constituer l'un des points forts de l'exercice.
Partis très tôt samedi - dossard no 1 pour Svindal, no 3 pour Feuz -, les deux hommes n'ont tremblé qu'à de rares occasions. Cela a été le cas, par exemple, avec le passage de l'étonnant Allemand Thomas Dressen, 3e à 0''49 et pour la première fois sur un podium en Coupe du monde.
Mauro Caviezel, lui aussi, a semblé en mesure de réussir un joli coup. En tête à la mi-course, le Grison a toutefois flanché en fin de parcours pour terminer au 13e rang. Un résultat qui, malgré tout, reste encourageant pour celui qui se profile comme le no 2 de la descente helvétique.
Comme redouté, les autres Suisses ont terminé loin des meilleurs. Cela a notamment été le cas de Patrick Küng, en petite forme actuellement. Le Glaronais a terminé hors des points, semblant subir une piste où il avait été sacré champion du monde de descente en 2015.