Dominique Pittet, comment expliquez-vous les incroyables performances de Corinne Suter, médaillée d’argent en super-G et championne du monde de descente samedi?
Corinne est une athlète qui se transforme en bête de course quand le décompte retentit au départ. C’est son caractère. Cela ne s’explique pas vraiment. Ce n’est en tout cas pas quelque chose qui s’entraîne.
Dès qu’elle s’est rendu compte qu’elle pouvait rivaliser avec les meilleures du monde, elle a changé de dimension.
Elle a notamment fait la différence sur la fin de la descente pour s’adjuger l’or…
Sa fin de parcours rapide s’explique par plusieurs critères. Tout d’abord, son matériel. Son serviceman a fait un excellent boulot. Ensuite, c’est le physique. Elle est très forte et bien préparée. Enfin, c’est sa science de glisse. Cette fin de parcours plutôt plate convenait parfaitement à ses qualités.
Avez-vous senti un déclic chez elle?
Plus qu’un déclic, je dirais qu’elle a pris confiance. Dès qu’elle s’est rendu compte qu’elle pouvait rivaliser avec les meilleures du monde, elle a changé de dimension.
Est-elle devenue plus égoïste?
Oui, un peu. Mais, personnellement, je trouve qu’elle ne l’est pas encore (rires). Corinne est très intégrée dans l’équipe. Elle pense beaucoup aux autres et ne fait jamais des caprices de diva. Elle est tout sauf pénible pour les entraîneurs.
Il n’y a pas de problème d’entente entre elles.
Sentez-vous une rivalité entre elle et Lara Gut-Behrami?
Cet été, Lara s’est entraînée plus souvent que par le passé avec nous. Lara et Corinne se respectent beaucoup. Il n’y a pas de problème d’entente entre elles. Au contraire, cela leur réussit plutôt bien. Lara a fait des efforts pour s’intégrer dans l’équipe.
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