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Marius Robyr: «Nous prendre pour des cons, ça va un moment…»

Nouvel épisode dans l’affaire du chronométrage de la descente de Crans-Montana: plusieurs skieuses ont été reclassées mardi matin par la Fédération internationale. Le président du comité d’organisation Marius Robyr réagit.

26 févr. 2019, 13:28
Marius Robyr, président du comité d'organisation des épreuves de Coupe du monde de Crans-Montana.

Le chronométrage de la descente de Crans-Montana disputée samedi vire au sketch. Une plaisanterie dont Marius Robyr se serait volontiers passé. «Nous prendre pour des cons, ça va un moment. Cette situation est inadmissible», lâche le président du comité d’organisation au téléphone.

Mardi matin, la Fédération internationale de ski (FIS) annonçait via un communiqué avoir reclassé plusieurs skieuses. Alors que plusieurs d’entre elles avaient déjà été reclassées samedi après la course. Conséquence? Les Suissesses Joana Hählen et Lara Gut-Behrami, encore 2e et 3e jusqu’à mardi matin, occupent désormais le 4e et le 6e rang. Les grandes gagnantes de ce nouvel épisode sont l’Autrichienne Nicole Schmidhofer et la Schwytzoise Corinne Suter qui prennent place derrière la gagnante Sofia Goggia. 

A lire aussi : Ski alpin: Joana Hählen et Lara Gut Behrami déchues de leur podium à Crans-Montana, Corinne Suter 3e

L’autogoal de Swiss Timing

Cette nouvelle modification fait suite à une réanalyse par la FIS et le chronométreur officiel des temps retenus et pris manuellement samedi. Les temps de quatre skieuses – Joana Hählen, Lara Gut-Behrami, Priska Nufer et Jasmine Flury – n’avaient en effet pas pu être enregistrés par les cellules électroniques, ce qui avait entraîné une longue attente puis une officialisation très tardive des résultats. «Les cellules dans l’aire d’arrivées étaient montées trop haut», explique la FIS dans un communiqué. Après deux jours d’entraînement, le niveau de la neige était redescendu à la suite des multiples passages des skieuses et à la fonte de la neige due au soleil.»

Les temps calculés ensuite avec un système manuel ont été corrigés de 13 centièmes de seconde, comme il se doit dans cette situation, mais ces centièmes ont été soustraits au lieu d’être ajoutés, détaille la FIS, d’où l’erreur au classement alors que les écarts étaient très serrés de la deuxième à la sixième place. Ou comment inscrire un magnifique autogoal en se plantant à deux reprises… 

Il n’a pas peur pour 2025

Très concrètement, c’est Swiss Timing qui était chargé de la mise en place du chronométrage. Et qui, si on le veut bien, est responsable de cette mascarade. «On exige des excuses de leur part. Swiss Timing doit s’excuser auprès des skieuses, du comité d’organisation et des spectateurs», dit Marius Robyr. Des excuses, c’est bien.  Mais ce chaos ne risque-t-il pas de déboucher sur de fâcheuses conséquences pour la candidature de Crans-Montana en vue des Mondiaux de 2025? «Nos adversaires se frottent les mains, bien évidemment», regrette Marius Robyr, lequel est toutefois persuadé que les personnes en charge de l’étude de la candidature, contrairement à une partie du grand public très certainement, savent que la responsabilité n’incombe pas aux organisateurs des épreuves du Haut-Plateau.

Ils remettront les prix à Schmidhofer et Suter

«Ça aurait pu arriver n’importe où et ça tombe sur Crans-Montana… La seule chose qui me rassure si on peut parler ainsi, c’est que les dix-sept personnes qui se prononceront sur la candidature en mai 2020 sont toutes des présidents de fédérations qui connaissent parfaitement notre organisation et celui de la FIS. Elles connaissent l’histoire. Je n’ai donc pas peur», assure Marius Robyr, qui prend acte des nouveaux classements de la descente de Coupe du monde de samedi. «On se déplacera à Soldeu (Andorre) après les finales de Coupe du monde mi-mars pour remettre les prix à Schmidhofer et à Suter», termine-t-il. 

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