La malchance s'acharne sur Justin Murisier. Le grand espoir valaisan est contraint de zapper une deuxième saison consécutive, à nouveau victime d'une déchirure du ligament croisé antérieur au genou droit.
Le skieur de 20 ans avait déjà subi la même blessure en septembre 2011, lors d'une partie de football à Zermatt. Forfait l'hiver dernier, le Bagnard était remonté sur ses skis en avril. Un come-back que ses entraîneurs avaient jugé très satisfaisant.
Las, Murisier s'est encore blessé lors du camp d'entraînement de l'équipe de Suisse à Ushuaïa (Arg). Rentré jeudi au pays, il a subi des examens qui ont révélé une nouvelle déchirure du ligament croisé. Il sera opéré lundi et ne pourra pas skier avant le printemps.
Le skieur de Prarreyer accuse le coup: «C’est frustrant. J’ai un sentiment d’impuissance. Tous ces sacrifices à l’entraînement et pendant ma rééducation l’année dernière pour cela…Surtout que les attentes étaient élevées».
L'incident s'est produit au cours d'une manche d'entraînement de slalom. "Il a subi un choc sur le ski extérieur. La pression exercée sur le genou a été si forte que le ligament n'a pas résisté", a expliqué Swiss-Ski dans un communiqué.
Cette nouvelle blessure constitue un gros coup dur pour le Valaisan et l'ensemble du ski alpin suisse, en mal de relève dans les disciplines techniques. Murisier appartient en effet aux meilleurs coureurs de sa génération. Brillant chez les juniors (3 médailles lors des Mondiaux 2011), il avait également signé quelques coups d'éclat pour ses débuts en Coupe du monde, comme cette 8e place lors du slalom de Val d'Isère (Fr) en décembre 2010.
Ce plus, cet accident compromet également les chances du citoyen de Prarreyer de se rendre aux Jeux olympiques de Sotchi dans 17 mois: «Les Jeux deviennent désormais un rêve, plutôt qu’une probable certitude. Il sera difficile de me qualifier en une demi-saison après deux hivers sans compétitions. Même si je ferai tout pour y aller, je vais dorénavant me concentrer sur ma carrière et non plus sur des résultats à court terme».
Murisier n'a désormais d'autre choix que de s'armer de patience. Pour se consoler, il pourra méditer sur le destin de Beat Feuz. Lui aussi impressionnant chez les juniors, le Bernois avait dû vivre deux saisons "blanches" avant d'intégrer la Coupe du monde, victime également de blessures aux genoux. Enfin rétabli, il avait percé au plus haut niveau, accumulant les victoires et terminant l'hiver dernier au 2e rang du classement général de la Coupe du monde