Deux qui rient, une autre qui pleure. Le contraste entre Corinne Suter et Wendy Holdener, qui quittent Are avec deux médailles chacune autour du cou et Lara Gut-Behrami, laquelle repart de Suède avec autant de doutes que ceux qui l’avaient accompagné lors de son arrivée, est saisissant. Depuis deux ans et sa terrible blessure au genou, elle ne parvient tout simplement pas à s’extirper d’une crise dans laquelle elle s’enlise. Tout le contraire de Corinne Suter, propulsée nouvelle star dans le camp suisse durant la quinzaine. Avant son déplacement en Scandinavie, la Schwytzoise ne s’était encore jamais hissée sur un podium de Coupe du monde.
Des quatre médailles que la Suisse ramène au pays, trois sont 100% féminines. Voilà plus de vingt ans et les mondiaux de Sestrières de 1997 que les filles n’avaient plu coiffé autant de couronnes. Et quand on sait que Michelle Gisin, blessée, représentait une valeur sûre pour une autre médaille… Autre point de satisfaction, la symbiose de l’équipe nationale. Lorsque la Suisse doit rassembler ses forces et se mesurer aux autres nations dans une compétition mixte, elle forme une famille en or. Une année seulement après leur sacre olympique, Ramon Zenhäusern, Daniel Yule et leurs camarades ont à nouveau triomphé dans le Team Event. Mais tout n’a pas été si rose. Côté masculin, on a livré un zéro pointé dans les cinq épreuves individuelles. Une situation vécue pour la 5e fois au cours des 50 dernières années. Cela ne doit toutefois pas nous faire oublier l’excellent travail d’ensemble réalisé depuis le début de l’hiver. Les bonnes places de Feuz, Yule, Meillard, Zenhäusern et Mauro Caviezel au général de la Coupe du monde le prouvent. Non, le décevant bilan côté masculin n’est pas le reflet de la qualité de ses skieurs.
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