Daniel Yule, si je vous dis que Marcel Hirscher est le Federer du slalom et vous le Wawrinka, ça vous dérange?
(Sourire.) Non, pas du tout, car Wawrinka fait une carrière exceptionnelle.
Oui, mais il l’a plus bâtie sur le travail que sur le talent…
Il faut les deux pour réussir au plus haut niveau. Je reconnais volontiers que je n’ai pas eu un talent inné pour le ski. D’ailleurs, il y a dix ou quinze ans, personne ne me voyait en Coupe du monde. Ni mes entraîneurs ni moi. Si j’ai un talent, c’est celui de la compétition. Une partie de mes podiums, je les ai faits au mental. Comme lors des dernières finales de la Coupe du monde où je finis troisième alors que je n’ai pas produit un très grand ski. Mais j’ai «envoyé» dans le dernier mur, car je voulais à tout prix finir devant.
Ça...