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Chantal Bournissen: "Ce globe est plus significatif que mon titre de championne du monde"

La Valaisanne Chantal Bournissen était la dernière Suissesse à avoir remporté le globe de la descente. Avant ce 22 février 2020 et le sacre de Corinne Suter. Interview.

22 févr. 2020, 16:43
Chantal Bournissen et Corinne Suter entourent la mascotte des... Mondiaux de cyclisme 2020 Aigle-Martigny.

Chantal Bournissen, étiez-vous à Crans-Montana ce samedi, jour de sacre de Corinne Suter?

Non, mais j’ai par contre vu la descente en différé. 

Vous savez donc que la Suisse vous a trouvé une successeuse, 29 ans plus tard… 

Oui. Mais pour tout vous avouer, je ne savais pas que j’étais la dernière Suissesse à avoir remporté le globe de la descente. Ce sont peut-être des statistiques qui intéressent davantage les journalistes (elle rigole). Ces derniers temps, les gens que je croisais me disaient qu’ils ne se souvenaient pas de mon globe. Je leur répondais tout simplement que moi non plus je ne m'en souvenais pas. (Elle rigole encore). 

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Revenons justement en mars 1991 et plus précisément à votre sacre. Vous souvenez-vous de votre jour de gloire à Vail aux Etats-Unis?

Je me souviens très bien de la course. Tout se jouait entre l’Autrichienne Sabine Ginther et moi. Je savais que je gagnais le globe si je terminais devant elle. Comme elle était partie devant moi, c’est la première chose que j’avais regardée en franchissant la ligne. Et j’avais effectivement pu voir que j’étais devant elle.

Vous aviez même fait coup double en remportant la course.

Alors, ça, je ne m’en souvenais pas. Je savais juste que j’avais terminé devant Sabine Ginther. La victoire était un peu secondaire. Je pensais surtout au globe. 

Corinne Suter dit qu’elle n’a jamais vraiment pensé à ce globe. C’est vrai ça, on ne pense pas à la possibilité de remporter le globe au cours d’une saison de Coupe du monde ?

En début de saison, non. Mais quand on voit qu’on commence à performer, si. Et vous savez, les journalistes sont toujours là pour vous le rappeler (elle éclate de rire). Plus sérieusement, quand on voit qu’on a peut-être une chance de remporter le classement général, on y pense. Je me souviens d’ailleurs avoir moi-même dit à mon technicien que je pouvais peut-être aller le chercher. Le globe, c’est quand même quelque chose d’important. 

Plus important que votre titre de championne du monde de combiné en 1991 ?

C’est marrant parce que souvent quand on me présente, on me présente comme la championne du  monde de combiné. Mais pour moi, ce titre est moins significatif que le globe de la descente. Le globe reste la consécration d’une saison entière. Il récompense le travail et la régularité de vos résultats. Il vous rappelle que vous avez su être performante durant tout l’hiver. 

Les Suisses sont d’ailleurs très performants cet hiver. A ce propos, vous intéressez-vous aujourd’hui encore aux épreuves de Coupe du monde ?

Je ne suis pas assidue derrière mon écran de télévision mais j’aime bien regarder les courses quand j’en ai l’occasion. D’autant plus qu’on a des Valaisans et une équipe de Suisse qui marchent très fort. 

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