Kloten, terminal 2. Il est 21 h 25 lorsque Théo Gmür, triple champion paralympique à PyeongChang, en tête de la délégation suisse, arrive à la rencontre de la grosse centaine de supporters, alémaniques essentiellement, venus l’accueillir. C’est donc avec près de deux heures de retard que le Nendard, ses trois médailles autour du cou, peut enfin se jeter dans les bras de sa maman. «Je suis très fière de toi», lâche celle-ci en soupesant les trois breloques en or. «Qu’est-ce qu’elles sont lourdes...»
Théo Gmür a donc pris du poids depuis qu’il s’est envolé pour la Corée du Sud, deux grosses semaines plus tôt. Cet accueil l’aide-t-il enfin à réaliser la portée de son exploit? «Un peu, glisse-t-il. Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait autant de monde. C’est vraiment fou. C’est toujours difficile à réaliser. Mais ça vient gentiment. Pour le moment, je suis surtout fatigué....