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Armand Marchant a vécu sa première dans son camp de base d’Anzère

Le skieur de Coupe du monde Armand Marchant a vécu mercredi sa première journée d’entraînement à Anzère. La station entend l’aider dans sa progression.

05 févr. 2020, 19:00
Armand Marchant sur la place du village d'Anzère, son nouveau camp de base.

«Excusez-nous, on est Belges, on ose prendre une photo avec vous?» Armand Marchant découvre Anzère. Et sa notoriété. Il est 17 heures ce mercredi sur la place du village d’Anzère. Les touristes qui rentrent de leur journée de ski reconnaissent le technicien de la Coupe du monde. Pour la première fois depuis le début de leur partenariat conclu en janvier, le Belge a pu profiter de la piste d’entraînement de la station valaisanne. «On a eu droit à une excellente journée d’entraînement sous un magnifique soleil. En plus, il venait de neiger. L’ambiance avait quelque chose de féerique.»

Représenter une station, c’est une grande fierté. Ça n’a pas de prix. L’histoire est d’autant plus belle que ce n’est pas n’importe quelle station mais Anzère, qui a été créée par des Belges à l’époque.
Armand Marchant, skieur belge de Coupe du monde

Armand Marchant a des étoiles plein les yeux. «Représenter une station, c’est une grande fierté. Ça n’a pas de prix. L’histoire est d’autant plus belle que ce n’est pas n’importe quelle station mais Anzère, qui a été créée par des Belges à l’époque.» 

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Une station centralisée

Armand Marchant et son staff composé de l’entraîneur Raphaël Burtin et du préparateur physique Thibaut Schnitzler profiteront encore des installations de Télé Anzère ce jeudi et peut-être vendredi. Ou comment se préparer au mieux pour le slalom de Chamonix de samedi. «C’est l’avantage d’Anzère. La station est centralisée. On peut vraiment venir préparer passablement de courses qui ne se trouvent pas trop loin. L’idée, c’est de venir sur trois, quatre ou cinq blocs en hiver», apprécie le jeune skieur.

L’idée, c’est de venir sur trois, quatre ou cinq blocs en hiver.
Armand Marchant, skieur belge de Coupe du monde

 

Surpris par ce Belge qui a fini 18e

Durant ses passages en Valais, il pourra aussi bénéficier d’une salle de musculation et d’un logement à l’hôtel Zodiaque. «On a toujours cherché un camp d’entraînement. Avant, on se dispersait un peu partout. Ça fait plaisir d’avoir pu trouver une base», ajoute encore Armand Marchant. «Je l’ai découvert en 2016 lors du slalom de Val d’Isère. Voir un Belge 18e après la deuxième manche m’avait assez étonné», sourit de son côté le président de Télé Anzère Sébastien Travelletti. Lequel n’a plus jamais perdu de vue l’espoir originaire de Liège. Avec raison.

En janvier, suite au coup de maître réalisé par Armand Marchant qui a fini 5e du slalom de Zagreb, il décide de passer la vitesse supérieure. «Je me suis dit qu’il y avait vraiment quelque chose à faire avec lui. On voulait l’aider à progresser dans sa carrière, lui offrir un tremplin», ajoute Sébastien Travelletti. «Ce partenariat nous permettait aussi de nous démarquer à l’international. Notre principale clientèle est belge et française. Grâce à Armand, on allait pouvoir véhiculer notre marque. Et mettre en valeur notre domaine skiable.»

Raphaël Burtin, Armand Marchant et Thibaut Schnitzler profiteront encore des installations de Télé Anzère jeudi et vendredi. ©Héloïse Maret

L’atout Bertrand Dubuis

De la parole, il passe aux actes. Par l’intermédiaire de Bertrand Dubuis notamment, le nouveau directeur de Télé Anzère. «Sa présence est un gros avantage. Grâce à ses vingt-cinq ans passés à Swiss-Ski, il sait exactement ce dont nous avons besoin. Il a côtoyé le haut niveau. Son expérience est un énorme atout», apprécie de son côté Raphaël Burtin, ancien coureur de Coupe du monde français, heureux d’avoir trouvé un camp de base pour son poulain. «Avant, pour trouver des lieux d’entraînement, c’était un peu la lutte. Même quand on voulait se greffer à d’autres équipes, les gens nous regardaient un peu bizarrement. Ils se demandaient si un Belge savait skier… Ici à Anzère, Armand est estimé à sa juste valeur», ajoute-t-il.

Avant, pour trouver des lieux d’entraînement, c’était un peu la lutte. Même quand on voulait se greffer à d’autres équipes, les gens nous regardaient un peu bizarrement. Ici à Anzère, Armand est estimé à sa juste valeur.
Raphaël Burtin, entraîneur d’Armand Marchant

Alors qu’Armand Marchant avoue qu’il ne connaissait pas grand-chose d’Anzère il y a quelques mois, voilà qu’il est devenu l’un de ses plus beaux ambassadeurs. Un ambassadeur prêt à défendre les couleurs valaisannes ce samedi à Chamonix. Pour un premier podium en carrière? «Ce serait magnifique. C’est tout ce que l’on souhaite», lâche Bertrand Dubuis. 

Les Norvégiens après la Belgique?
Depuis sa 5e et sa 23e place aux slaloms de Zagreb et de Madonna début janvier, Armand Marchant ne s’est plus hissé dans les trente. Ce qui ne veut pas dire qu’il s’est retrouvé largué pour autant. Loin de là, lui qui n’a manqué les qualifications pour les deuxièmes manches d’un rien. La faute à l’incroyable concurrence dans la discipline. «Le jeu est d’autant plus excitant. Tout le monde a une chance de viser les avant-postes», analyse le principal concerné qui, faut-il le rappeler, revient de blessure. «Anzère m’aidera à revenir dans le bon wagon.»
Outre Armand Marchant, d’autres skieurs de Coupe du monde ont pris l’habitude de répéter leurs gammes à Anzère. C’est notamment le cas des géantistes suisses. Ou encore de l’équipe de Norvège. Des Norvégiens qui seraient aussi fortement intéressés à faire de la station leur futur camp de base. Affaire à suivre. 
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