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Silke Pan, une médaillée au service de la recherche

Le week-end dernier, la championne de handibike a obtenu une médaille d’argent au Cybathlon. Un exploit rendu possible grâce à l’investissement de la Valaisanne et au travail des ingénieurs de l’EPFL.

17 nov. 2020, 19:30
Silke Pan a dû affronter sept obstacles le long des 40 m du parcours.

Les médailles, les podiums et les performances sportives de premier plan, Silke Pan y est habituée depuis bien des années. Alors lorsque l’athlète paraplégique mentionne «une médaille à la saveur unique», forcément, l’attention de tous est captée.

Le week-end dernier, la Valaisanne a brillamment représenté la Suisse lors de la deuxième édition du Cybathlon en s’emparant de la médaille d’argent. «C’est un véritable aboutissement pour moi, mais pas seulement. C’est une victoire d’équipe, un sentiment différent que lorsque je concours en handibike.» 

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Porte-drapeau de toute une équipe

Organisée tous les quatre ans, la compétition regroupe une dizaine de participants venus de six pays: les Etats-Unis, la Russie, l’Inde, la Corée, la France et donc la Suisse. Chaque athlète est équipé d’un exosquelette et doit effectuer un parcours de 40 mètres, comprenant sept obstacles de la vie quotidienne.

Quand je suis avec l’exosquelette, je me sens plus entière. Je ne retrouve pas mes sensations d’avant mon accident bien sûr, mais je m’en rapproche.
Silke Pan, athlète paraplégique

Des obstacles insurmontables en temps normal, comme des pentes, des escaliers ou un terrain accidenté, mais qui deviennent surmontables grâce à l’appui de la technologie. «Cette médaille est un peu pour moi, c’est vrai. Mais, quand je participe au Cybathlon, je suis aussi la porte-drapeau des ingénieurs de l’EPFL qui m’ont portée jusque-là.»

Toute une équipe a en effet travaillé afin de développer l’exosquelette des membres inférieurs TWIICE afin de permettre à Silke Pan d’accrocher cette médaille. Mais surtout, de faire progresser la recherche dans ce domaine. «A travers un tel événement, nous pouvons donner une image plus positive et moderne du monde du handicap. C’est un message d’espoir et ça ouvre des perspectives nouvelles. C’était important pour moi d’être sur le podium car j’ai vu l’investissement et la passion qui avait été mis dans ce projet et j’ai envie de le rendre accessible à d’autres personnes.» 
 

 

Le monde sous un autre angle 

Un espoir que l’acrobate a pu capturer le temps d’un instant. «Quand je suis avec l’exosquelette, je me sens plus entière. Je ne retrouve pas mes sensations d’avant mon accident bien sûr, mais je m’en rapproche. La partie paralysée de mon corps reprend de l’importance et une utilité. Je vois évidemment le monde sous un autre angle et dans un autre espace», conclut-elle avec l’espoir qu’un jour son investissement et celui des chercheurs puissent offrir ce nouvel horizon à d’autres. 
 

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