Sur le papier, ça n'avait l'air de rien. Deux kilomètres d'ascension, une paille dans un Tour de France qui en compte bien plus de 3000. Mais ces deux kilomètres-là, s'ils ne changeront pas la face du Tour, valent leur pesant d'enseignement.
D'abord, ils démontrent que Cadel Evans est dans une forme du tonnerre. L'Australien, le mieux placé de tous les favoris, s'est imposé au sprint au sommet de la bosse, brûlant la politesse à un certain... Alberto Contador. Excusez du peu! Quant à ce dernier, décrié pour s'être laissé piéger lors de la première étape, il a permis de créer une - petite - sélection en attaquant deux fois. Plus que les quelques secondes qu'il grignote à ses rivaux - six à Bradley Wiggins, huit à Andy Schleck -, c'est son attitude qui augure une grosse réaction ces prochains jours. "Huit secondes, ce n'est rien par rapport à ce que...