Le HC Lugano et Ambri Piotta savent comment lutter. Jour après jour. Semaine après semaine. Lors de la dernière saison qui a été interrompue à cause du coronavirus, les deux formations tessinoises ont dû se battre pour se retrouver du bon côté de la barre du championnat en National League. Finalement, seul Lugano y est parvenu.
Pour développer davantage leur caractère combatif, cinq joueurs tessinois ont eu la bonne idée de passer par le Valais vendredi pour s’inspirer de l’esprit de lutte des vaches de la race d’Hérens. «On fait une petite sortie à moto. On en a profité pour passer la nuit à Crans-Montana», raconte Raffaele Sannitz, ancien international aux près de 800 matchs de National League dans les patins.
Accompagné par ses camarades luganais Alessandro Chiesa, Matteo Romanenghi et Loic Vedova ainsi que du joueur d’Ambri Giacomo Dal Pian, ils prennent alors la direction de l’alpage de Corbyre. «Un ami qui les connaît m’a dit qu’ils étaient dans la région. Je lui ai alors proposé de passer par ici», explique Stéphane Robyr, exploitant de l’alpage.
Ils viendront fêter leur titre en Valais
En ce vendredi soir, son papa Marius est également présent. «Vous n’aviez jamais vu ça dans votre vie, n’est-ce pas?», lance-t-il en rigolant aux joueurs après leur avoir présenté l’étable et ses habitantes, la fromagerie et la cave d’affinage. Les téléphones portables sont de sortie pour les hockeyeurs tessinois qui immortalisent ces instants.
Les joueurs s’intéressent aux explications données par Marius Robyr. ©Le Nouvelliste
L’heure est venue de passer à table. Au menu: du sérac. Puis une fondue. Au cœur de la discussion: les championnats du monde de ski alpin, la Patrouille des glaciers, du golf, mais aussi du hockey, évidemment. «Ce serait sympa de venir jouer en Valais. Votre canton mériterait une équipe au plus haut niveau», lance le capitaine luganais Alessandro Chiesa. Les caquelons se vident. «Vous voulez encore une fondue? Ne vous inquiétez pas, on ne dira rien à Serge (ndlr: Pelletier)», rigole Marius Robyr en référence à leur entraîneur. Les joueurs acceptent. Les calories seront de toute évidence vite perdues pour ceux qui ont commencé la préparation physique il y a un mois déjà.
La nuit tombe sur Corbyre. L’heure est déjà aux salutations. «Si on gagne le championnat, on viendra le fêter ici avec toute l’équipe», rigole encore Sannitz. «Pas de problème», rétorque Marius Robyr. «Mais d’abord, vous viendrez assister aux épreuves de Coupe du monde de ski de Crans-Montana.» Les rendez-vous sont pris.