Sa carrure impressionne. Daniel Rahimi, 1 m 90 et pas loin de 100 kg, est un colosse. Grande barbe fournie, boule à zéro, le défenseur suédois du HC Davos intimide. «Avec son allure et son jeu très dur, ce qui surprend, c’est sa douceur hors de la glace. Il a deux filles et est un papa très attentionné. Daniel, c’est un super bon gars!» lance Félicien Du Bois, son coéquipier neuchâtelois.
Ces bons mots sont glissés à l’oreille de l’intéressé. Le visage aux traits presque attendrissants de Rahimi s’illumine. «Sur la glace, c’est vrai, je suis une personne différente, comme si je tournais un bouton. Sinon, je suis quelqu’un de terriblement normal.» Normal?
Fuir la révolution
Car Rahimi n’est pas comme les autres. Né à Umea de mère suédoise, son sang est à moitié iranien de par son père. «Il avait une vingtaine d’années quand il est venu en Suède...