Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Hockey: après 18 jours de «pause», le HCV Martigny va enfin pouvoir affronter Bâle

La finale de MS League entre le HCV Martigny et Bâle débute jeudi soir au Forum. Les joueurs valaisans attendaient depuis dix-huit jours de reprendre la compétition.

12 mars 2020, 05:30
Laurent Perroton a eu pour défi et mission de garder ses joueurs concernés durant près de trois semaines.

Samedi 22 février. Le HCV Martigny bat une troisième fois Lyss et se qualifie pour la finale des play-off. Jeudi 12 mars: il s’apprête enfin à démarrer cette série face au HC Bâle. Dix-huit jours sans match, dix-huit jours à s’entraîner, à patienter, à écouter les directives de la Confédération, du canton et de la ligue et à se préparer à un hypothétique match. 

Aucune autre équipe en Suisse, si tant est que la ligue nationale reprendra bien le mardi 17 mars, ne sera restée aussi longtemps que le HCV Martigny sans jouer. C’était long et très loin d’être bon.
Reste à savoir si cette série pourra aller à son terme…

A lire aussi: Hockey: le HCV Martigny affrontera Bâle, presque un clone


La pause: trois semaines, trois axes

Laurent Perroton a dû organiser ses séances en conséquence. © Sacha Bittel

Le HCV Martigny s’était déjà qualifié cinq jours plus tôt que Bâle, son adversaire. Il est resté, ensuite, près de deux semaines supplémentaires à s’entraîner. «Il y a eu trois phases», explique Laurent Perroton, le coach. «D’abord, nous avons aligné les activités ludiques afin de rester positif. Ensuite, nous avons effectué un gros travail physique. Enfin, nous avons privilégié les séquences vidéo, les situations spéciales et les questions tactiques. Je n’avais jamais été confronté à une telle situation. Il a fallu s’adapter.»

«Le plus difficile, ç’a été d’apprendre, le samedi matin, que le match du soir était renvoyé», témoigne David Delessert. «Nous avons pris un coup sur la tête. Nous étions alors au sommet de la vague.» «C’était un peu une ambiance de fin de saison», se souvient Jérémy Gailland. «Dès lundi, par contre, les têtes étaient toutes concentrées sur le premier match de la finale.»

A lire aussi: Hockey: le HCV Martigny disputera la finale des play-off

La gestion: pas d’adversaire, pas de match amical

Les joueurs n’ont jamais vécu une telle situation. © Sacha Bittel

Dix-huit jours sans jouer, ça n’arrive jamais. Même durant l’été puisque les clubs multiplient les matchs de préparation. «Nous avons bien cherché un adversaire mais nous n’en avons pas trouvé», déplore le coach. «Des équipes ont terminé leur saison. Quant à celles qui jouent encore, aucune n’a voulu nous affronter, soit en raison d’un risque de blessure, soit pour éviter une contre-performance.» 

Le HCV Martigny a donc fait en sorte de conserver assez d’intensité lors des entraînements. «Nous avons organisé des petits matchs à l’interne. Certes, ce n’est pas la même chose mais ça nous a permis de garder la tête à une certaine compétition.» «Ce n’était pas possible de conserver cette intensité durant trois semaines», confirme David Delessert. «C’est évidemment plus difficile encore en mars qu’en plein été.» «Trois semaines sans jouer, ça nous a obligés à nous entraîner plus intensivement», précise Jérémy Gailland. «Mais ce n’est pas évident quand on ne vit quasiment que pour le match à venir. Le vide était difficile à gérer. Mentalement, j’ai ressenti cette fatigue de fin de saison.»


La finale: les compteurs remis à zéro

Le HCV Martigny a perdu le petit avantage qu’il avait par rapport à Bâle, usé physiquement par sa demi-finale. © Sacha Bittel

Le HCV Martigny se réjouissait de bénéficier d’une semaine de pause là où le HC Bâle avait dû lutter pour arracher sa qualification face à Dübendorf. Finalement, les compteurs sont remis à zéro. «Par rapport à Bâle, nous avons perdu l’avantage de la fraîcheur», regrette David Delessert. «Par contre, le rythme a été perdu par les deux équipes.» «Bâle a aussi égaré la dynamique et l’euphorie de son succès lors du cinquième match», estime Jérémy Gailland. «Sur ce point, nous sommes au même niveau. Le HCV Martigny reste le vainqueur de la saison régulière. Et le favori, quelque part.»

A contrario, le HCV Martigny était en pleine bourre. La dynamique n’est-elle pas entamée? «La crainte est là, c’est sûr», redoute Laurent Perroton. «Mais la volonté d’effacer l’échec de 2019 est suffisamment forte pour combler tout passage à vide. J’ai confiance dans le caractère valaisan.»

Dès l’annonce officielle du début de cette série, la motivation a grimpé en flèche. «J’ai ressenti un changement d’attitude, d’intensité et d’implication», relève le coach. 

L’équipe: seul Colin Loeffel est de retour

L’équipe bas-valaisanne a constamment dû gérer les blessures durant la saison. Cette longue pause aura-t-elle au moins permis de récupérer ceux qui manquaient à l’appel, voilà trois semaines? «Non, pas vraiment», regrette le coach. «Daniele Marghitola et Yves Kohler ont dû se faire opérer. Ils ne sont donc pas opérationnels. Par contre, Colin Loeffel a repris les entraînements. Il sera aligné en tant que treizième attaquant. Et nous avons intégré dans le groupe Ziyad Boukamel, 17 ans. Il a effectué une grosse saison; il l’a terminée en 1re ligue. Il sera notre huitième défenseur.»

A lire aussi: Hockey: blessés durant deux mois, trois joueurs du HCV Martigny sont de retour aux affaires

Les mesures sanitaires: quasiment le confinement

Les joueurs veillent aux mesures sanitaires. © Sacha Bittel

Le club ne plaisante pas avec le risque de contamination. «Nous sommes conscients qu’il suffirait qu’un joueur soit atteint pour que tous nos efforts, depuis l’été passé, tombent à l’eau», prévient Laurent Perroton. «Du coup, les joueurs évitent autant que possible de sortir et de côtoyer trop de monde en même temps pour ne pas amener ce virus dans le vestiaire. Il n’est pas question d’être privé du dessert à ce moment-là de la saison.»

Sinon, les joueurs et le staff privilégient les tapes avec le coude plutôt que les serrages de main. Chacun a sa gourde avec son numéro dessus. Le lavage des mains avec du gel hydroalcoolique est préconisé. «A notre niveau, nous devons être exemplaires vis-à-vis de tous les juniors, par exemple.»

A lire aussi: Hockey: la finale des play-off entre le HCV Martigny et Bâle débutera le jeudi 12 mars

Les affluences: 900 personnes à Martigny et à Bâle

Le Forum ne pourra pas accueillir plus de 1000 spectateurs, staff, bénévoles et médias compris. «Ça fait déjà 150 personnes qu’il a fallu déduire», précise Nicolas Burdet, le directeur général. «Du coup, il ne restait que 850 billets. Ils ont été destinés prioritairement à nos abonnés et à nos sponsors, qu’il a fallu contacter personnellement pour certains. A la fin, il n’y avait plus que 200 billets à la vente au tarif unique de 25 francs. Il faut bien payer les arbitres et la sécurité…»

Les personnes âgées et les groupes à risques ont été fortement déconseillés de se rendre à la patinoire. Précision utile: les caisses ne seront pas ouvertes avant le match.

A Bâle, les contraintes cantonales étaient encore plus restrictives jusqu’à mercredi puisque la Sankt-Jakob Arena ne pouvait héberger que 200 personnes. Or, la capacité a été augmentée à 900 spectateurs. 

Quant à la suite de cette série, elle dépendra évidemment des nouvelles mesures que prendra la Confédération vendredi.

A lire aussi: Hockey: la finale entre le HCV Martigny et Bâle sera en accès libre sur MySports
 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias