Genève-Servette a conquis un deuxième titre de suite à la Coupe Spengler à Davos. En finale, les Genevois ont pris la mesure 3-0 des Russes de Salavat Ufa.
Les Genevois ont fait la différence avec leur jeu de puissance en deuxième période. Jacquemet sur une bonne passe de Loeffel (23e) et Rubin sur un service renversant d'Almond (35e) ont placé l'équipe sur la voie du succès. Un double coup dont les Russes ne sont jamais parvenus à se remettre. Pourtant, ils avaient bénéficié de quelques heures de récupération en plus puisqu'ils avaient joué mardi leur demi-finale l'après-midi alors que les Genevois ont dû aussi batailler en soirée pour préserver leur succès face au Team Canada.
Le jeu en supériorité numérique est donc devenu l'une des armes les plus décisives pour le club des Vernets (le deuxième en efficacité en LNA cette saison), qui a longtemps souffert dans cet exercice. L'apport des frères Pyatt dans ce domaine est évident. Tout comme la résurrection de Daniel Rubin, qui voilà une année se morfondait en quatrième ligne à Berne avec Guy Boucher. Le tir puissant de Romain Loeffel, qui a sérieusement élevé son niveau depuis quelques semaines.
Plus aucune équipe depuis le Team Canada en 2003 n'était parvenue à conserver son titre à Davos. Les Genevois l'ont fait de brillante manière en muselant parfaitement leur adversaire russe. Les joueurs de Chris McSorley ont su limiter le rayonnement de la ligne du grand talent Anton Slepyshev, futur joueur des Edmontons Oilers.
Genève-Servette est même la première équipe helvétique outre Davos à s'imposer deux fois de suite depuis les Zurich Lions en 1945 avec à la clé huit victoires de suite dans le tournoi grison.
Il est peu probable que les Genevois soient encore en lice en 2015. Ils mettront peut-être l'accent sur la Ligue des champions, s'ils sont qualifiés. "Le grand ennemi d'une équipe est le statu quo", a expliqué Chris McSorley dans les colonnes du "Tages-Anzeiger.