Si un certain Gaulois avait plongé dans la marmite de potion magique durant son enfance, Freddy Darbellay n’a pas raté celle du ballon rond. L’immersion l’entraîne dans une aventure qui le conduit à entraîner durant trente-deux ans dans les séries dites inférieures.
De la 1re à la 5e ligue, de Vouvry à la une de Martigny en passant par Saxon, Conthey, Bramois, Salquenen ou Ayent, le Martignerain a usé ses survêtements sur d’innombrables bancs de touche du canton. «La catégorie la plus marquante a été la deuxième ligue. D’une part parce que j’y ai entraîné durant une vingtaine d’années et parce qu’elle se nourrit à la fois de l’exigence de la compétition et des liens très forts de convivialité. Même si on s’engueule parfois au bord du terrain, tout se termine par une bière partagée à la cantine.» Les joies et les peines se mêlent dans les souvenirs. «Le moment le plus fort reste le maintien obtenu avec le Martigny-Sport en 1re ligue lors de la saison 2013-2014 après avoir repris le groupe en cours de saison. C’est ma ville et réussir chez soi est toujours plus difficile. J’ai peut-être beaucoup bourlingué à cause de ça.»
Replongera-t-il en automne? «J’ai appris à ne plus dire jamais tant il est difficile de se détourner d’une telle passion.» Dimanche, il décortiquera avec attention St-Gall-Sion pour noter les joueurs sédunois.