De toute évidence, à en croire un sondage commandé par «Le Matin» et l’avis quasi unanime de nos consultants, il y a un décalage important entre le grand public et les techniciens. L’un prône à une grosse majorité – 67% – un élargissement de la Super League à quatorze ou seize équipes, les autres n’en veulent pas. Il n’est pas question de gonfler artificiellement l’élite et de se rapprocher des championnats qui nous entourent, des pays qui sont au moins dix fois plus peuplés que la Suisse.
Qu’ils soient entraîneurs, anciens joueurs ou dirigeant, ils sont tous assez virulents vis-à-vis de cette proposition. «C’est ridicule dans l’état actuel du football suisse, assène Christian Constantin. Le ventre mou, lequel concernerait beaucoup d’équipes, serait trop important à seize. Si la volonté est de promouvoir le foot dans toutes les régions du pays, il y a la Coupe pour ça.»