Le licenciement de Raphaël Wicky aussi tôt dans la saison vous surprend-il?
Plus rien ne me surprend dans ce milieu. C’est le moment où intervient la décision qui m’étonne. De mon point de vue, soit tu ne commences pas la saison avec lui, soit tu fais preuve de plus de patience. Cela dit, je ne vis pas à l’intérieur du club pour juger. La campagne des transferts a clairement affaibli le FC Bâle dont les ambitions ne peuvent plus être aussi élevées que lors des saisons précédentes, surtout en comparaison avec Young Boys. Les enjeux financiers énormes du match retour contre le PAOK mercredi exercent aussi une influence.
Il a suivi le même parcours que vous en franchissant directement le pas de la formation à la Super League. Le pas n’est-il pas trop important?
Il a entraîné en Promotion League, une catégorie dans laquelle la gestion d’une équipe est proche de celle faite en Challenge League. Ce n’est pas une question d’apprentissage à faire ou pas. Il faut être au bon endroit au bon moment. L’unique exigence au plus haut niveau est les résultats.
Devient-on un mauvais entraîneur du jour au lendemain?
Le plus dur pour un entraîneur, comme pour chacun dans la vie, est l’impatience qui prédomine actuellement parce que le monde change tellement vite. Tout peut basculer d’un jour à l’autre. Regardez Petkovic lors du Mondial. Un nul contre le Brésil et une victoire face à la Serbie en font un héros avant qu’une élimination contre la Suède n’entraîne une remise en question totale.