«Merci Köbi.» Le message s’écrivait en lettres géantes sur une banderole tenue par les joueurs de l’équipe de Suisse au terme de l’Euro 2008. Au stade Saint-Jacques, le «Köbi national» faisait ses adieux à la sélection. Sept ans de mandat lui avaient permis de reconduire la Suisse sur le terrain du football qui compte. Celui des phases finales de la Coupe du monde et de l’Euro. Le Zurichois l’a fait en toute simplicité. Avec une bonhomie impassible face aux événements contraires. «Ouais, on peut dire ça comme ça», avait-il l’habitude de répondre aux journalistes francophones que le sujet abordé en conférence de presse soit dérangeant ou non.
Cette simplicité faisait sa force autant qu’elle pouvait parfois agacer son interlocuteur. Dans l’univers des paillettes, il privilégiait l’humilité. Tout en sachant taper du poing sur la table. Comme un père de famille tranquille dont il a toujours entretenu l’image. Joueur de talent, sélectionneur compétent, Köbi Kuhn quitte la pelouse avec le statut de héros. Banal peut-être, mais tellement authentique.