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La chronique de Bernard Challandes: "Le roi est mort, vive le roi"

Bernard Challandes, entraîneur de l'équipe nationale de football du Kosovo, décortique l'actualité du football.

01 juin 2020, 19:42
"Le roi est mort, vive le roi", la chronique de Bernard Challandes.

On pourrait penser que cette dernière rubrique avant la pause de l’été s’imposerait d’elle-même: l’assemblée générale extraordinaire ¬– le mot est mal choisi – des dirigeants du foot suisse.

Que nenni, «le roi est mort, vive le roi !» Cette citation du Moyen-Age me vient à l’esprit pour décrire les décisions – ou non-décisions – prises par la caste des footballeurs; non, rien ne change dans le bon royaume du ballon rond: on reprend les mêmes et l’on continue. Faute de mieux, peut-on dire!

Rassurant, parce que cela montre que l’on pourra toujours jouer au football, avec ou sans spectateurs, avec ou sans droits TV, avec ou sans VIP, VAR et autres. Une balle en chiffon, des gamins, des cailloux en guise de poteaux et c’est reparti. Le jeu l’emporte sur toutes les autres considérations!

Inquiétant tout de même, parce que cette pause forcée aurait pu être bénéfique pour réfléchir. N’était-ce pas un moment idéal pour analyser et innover? On a passé comme chat sur braise sur le nombre d’équipes, les modes de championnat, le rôle de la Challenge League, l’intégration d’équipes réserves de Super League en 2e division, l’utilité de la Promotion League, et surtout la formation si importante pour le football suisse.

«Je me réjouis de retourner dans un stade, même si mon voisin est assis deux sièges plus loin. Pour Jean-Paul Sartre, l’enfer c’était les autres; en le parodiant, je dirais que l’enfer c’est le huis clos en football.»

Toute cette problématique a été balayée par des intérêts personnels et financiers à court terme. Dommage…

Avouons tout de même que tout n’est pas négatif, l’important est peut-être sauf, le jeu reprend et l’équité sportive sera respectée; c’est le terrain et non des règlements bricolés ni des tribunaux qui va couronner les champions et les promus, condamner les barragistes ou les relégables. C’est ce ballon tant convoité, poussé derrière la ligne de but, qui fera office de juge de paix en dernier recours. On l’espère!

Quant à moi, je me réjouis de retourner dans un stade, même si mon voisin est assis deux sièges plus loin. Pour Jean-Paul Sartre, l’enfer c’était les autres; en le parodiant, je dirais que l’enfer c’est le huis clos en football. 
 

 

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