Pour son retour sur un banc et son premier match en qualité d’entraîneur-assistant du FC Conthey, Jean Claude «Boubou» Richard doit digérer une défaite face à Forward-Morges I. Il nous confie ainsi ses impressions après ce premier match, mais aussi ses ambitions pour la suite de la saison. Force est de constater une détermination et une sagesse dont lui seul détient le secret.
« Boubou » Richard, quel effet cela fait de retrouver le banc après quatre années d’absence ?
La motivation est toujours là, mais ce n’est pas évident. À mon âge, on ne la trouve pas si facilement. Il faut un peu de temps pour se remettre dans le coup. Mais j’y vais tout tranquillement.
Et qu’est-ce qui vous amène cette motivation ?
Ça passe par ce qu’il se joue sur le terrain. Ma motivation vient de là. Je veux pouvoir apporter quelque chose au groupe. Ce sont les joueurs qui me motivent, il faut qu’ils aient l’envie.
Vous avez récemment déclaré dans un interview mené par nos confrères du « Matin » que le « plaisir doit l’emporter ». Concrètement, comment cela se traduit sur le terrain, avec vos joueurs ? Que pensez-vous leur inculquer ?
Ce que je veux voir, c’est la rage de vaincre, l’envie de gagner. Sans jouer comme à l’entraînement, sans efficacité. Mais vous savez, c’est difficile de changer la mentalité des jeunes. Ce n’est plus comme avant : toutes les équipes des moins de 21 ans avaient un seul objectif : aller le plus haut possible ! Or, mes jeunes joueurs manquent d’ambition et d’esprit de compétition. Ils jouent pour jouer, pas pour gagner.
La défaite d’hier soir face à Forward-Morges I (0-2) n’est donc pas tout à fait étrangère à ce que vous relevez…
En effet. L’élément principal qui a fait défaut à mon équipe est l’état d’esprit. Même devant les buts ! C’est compliqué. Il n’y a pas eu de passes décisives, malgré les possibilités. Les joueurs sont là, ils sont bien physiquement, mais il leur manque quelque chose. Et cela se ressent.
Quels sont vos objectifs à court terme afin d’inverser la tendance ?
Il faut que je connaisse davantage mes joueurs. Mais je dois leur rappeler que la motivation et le classement sont importants ! J’attends d’eux qu’ils montrent quelque chose ! Vendredi soir, ils ont fait un super entraînement et le lendemain, rien… Comme je compose aussi les entraînements, à partir de demain je vais changer. Peut-être moins de jeu et de plaisir et voir comment ils réagissent. Dans les matchs à venir, on joue les premières équipes. Il faut donc impérativement trouver une solution pour ne pas passer derrière la barre.
Pour des raisons administratives, vous œuvrez en tant qu’entraîneur-assistant, secondant ainsi Ricardo Mattei. Comment abordez-vous votre collaboration en regard de vos objectifs ?
Bien ! Il connaît bien les joueurs, il est hyper motivé et s’occupe vraiment bien de l’équipe. Je suis un peu plus tranquille, je prends des notes et on discute de tout. On est complémentaire : je peux lui amener mon expérience des équipes des ligues supérieures. Je viens donner un coup de main et la suite, on verra. Si je vois qu’il n’y a pas de répondant de la part des joueurs et que je ne peux rien leur apporter, je m’en vais.
« Boubou » sait ce qu’il veut et tient à faire avancer la première équipe du FC Conthey. Il faut ainsi espérer que les joueurs de la ligue supérieure sauront tirer parti des conseils donnés par cet homme marquant du football valaisan.