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Jack Warner se méfie de justice américaine

Mis en cause dans le scandale de corruption de la Fifa, Jack Warner se défend dans un éditorial en faisant part de sa méfiance à l'égard de la justice américaine.

10 juin 2015, 10:00
Former FIFA vice president Jack Warner speaks at a political rally in Marabella, Trinidad and Tobago, Wednesday, June 3, 2015. One moment, Jack Warner is on TV telling his countrymen in Trinidad that he fears for his life. An hour later, he's standing on a packed narrow street at a political rally telling supporters that he fears nothing. Indicted by the United States on charges of racketeering, wire fraud and money-laundering, Warner is officially an internationally wanted man, listed as one of Interpol?s most wanted persons. (AP Photo/Anthony Harris)

Jack Warner, l'un des personnages-clefs du scandale de corruption de la Fifa, fait part de sa méfiance à l'égard de la justice américaine qui, de son côté, a vu un homme d'affaires argentin, en fuite depuis son inculpation, se rendre en Italie.

Après les réseaux sociaux, la télévision trinidadienne et les réunions publiques de son parti politique, M. Warner a pris cette fois la plume pour se défendre dans un long éditorial publié dans l'hebdomadaire Sunshine, à paraître vendredi.

L'ancien président de la Concacaf (Confédération d'Amérique du nord, Centrale et Caraïbes) y martèle son antienne depuis son inculpation pour racket et corruption: selon lui, les Etats-Unis en ont après lui car ils n'ont toujours pas digéré d'avoir perdu la course pour l'organisation de la Coupe du monde 2022 face au Qatar.

Cette fois, l'ancien vice-président de la Fifa prend pour cible la justice américaine, téléguidée selon lui pour obtenir sa perte.

"On doit être extrêmement prudent à propos de l'affirmation selon laquelle les Etats-Unis peuvent être équitables à l'égard de responsables d'une instance internationale qui, selon eux, a commis une erreur", écrit Jack Warner dans l'hebdomadaire qui lui appartient.

"En dépit de ce que les Etats-Unis souhaitent laisser penser, si leur candidature (à l'organisation du Mondial 2002, NDLR) avait été retenue, il n'y aurait rien de l'animosité judiciaire actuelle", poursuit-il.

Reçu par Obama

Il va même jusqu'à rappeler que Barack Obama l'avait reçu en compagnie de Joseph Blatter le 27 juillet 2009, dix-huit mois avant la désignation du pays-hôte de la Coupe du monde 2022.

"Est-ce que le président des Etats-Unis tentait d'obtenir le soutien d'un vice-président de la Fifa ou de +l'acheter+ en le recevant à la Maison blanche et en l'invitant à dîner?", s'interroge-t-il.

"Bien sûr que non, tout cela montre que la notion de corruption peut être relative", estime l'ancien homme fort du football sur le continent américain.

Et de conclure: "Jamais je n'ai eu l'impression que des gens ont tenté d'acheter ma voix".

Le nom de M. Warner revient pourtant constamment dans le scandale sans précédent qui secoue la Fifa et le monde du football.

Un ancien ministre des Sports égyptien a ainsi révélé que M. Warner aurait demandé sept millions de dollars à l'Egypte en 2004, en échange de sept voix dans le processus d'attribution du Mondial 2010, finalement remporté par l'Afrique du Sud.

M. Warner aurait détourné à des fins personnelles une grosse partie des dix millions de dollars versés à la Concacaf par l'Afrique du Sud, via la Fifa

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