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Gelson Fernandes puni par l'assistance à l'arbitrage par la vidéo

L’arbitre de la demi-finale contre Schalke 04 inflige un avertissement à l’international valaisan avant de transformer la sanction en carton rouge à la suite de l’intervention de l’assistance vidéo.

19 avr. 2018, 18:00
Gelson Fernandes indique à Robert Hartmann, l'arbitre de la demi-finale de coupe d'Allemagne entre l'Eintracht Francfort et Schalke, qu'il s'agit de sa première faute.

Gelson Fernandes a la voix des lendemains qui déchantent au bout du téléphone portable. Alors que ses coéquipiers de l’Eintracht Francfort célèbrent leur qualification pour la finale de la Coupe d’Allemagne, il ne sait pas s’il participera au rendez-vous programmé le 19 mai à Berlin. Sa présence sur la pelouse lors de la demi-finale disputée mercredi contre Schalke dure trente-trois secondes.

Entré en jeu à la 81e, sa première intervention contre Leon Goretzka lui vaut un avertissement. Après avoir brandi un carton jaune, Robert Hartmann, l’arbitre, dessine des mains le fameux rectangle censé représenter un écran pour indiquer qu’il recourt à l’assistance vidéo. La décision suit une indication glissée dans son oreillette par le centre de contrôle situé à Cologne. 

Une finale en sursis pour Gelson Fernandes

La consultation des images se termine par un carton rouge adressé à l’international valaisan. «Il me met tout de suite le jaune, je me replace pour le coup franc avant de voir son geste. J’ai un gros doute à ce moment-là», explique Gelson Fernandes. «J’arrive de face sur l’action, je n’ai aucune intention de blesser mon adversaire et je sais que je ne lui ai pas fait mal. C’est une faute tactique pour freiner le contre qui part. L’avertissement, d’accord. Mais donner le rouge en recourant à la vidéo signifie que tu exclus dix joueurs par match sur cette base-là.» 

 

 

 

 

En tête d’une longueur à cet instant de la confrontation, le visiteur préserve sa qualification en infériorité numérique, 1-0. «On verra si on peut faire appel», confie Gelson Fernandes en référence à cette expulsion synonyme de suspension pour la dernière étape de la compétition. «C’est dur de se retrouver privé d’un tel événement. Je n’aurais plus dix possibilités de vivre une finale de Coupe dans ma carrière, encore moins contre le Bayern. J’ai un peu la gueule de bois ce matin, mais je sais aussi qu’il y a pire dans la vie.»

Débuts difficiles pour l’assistance vidéo en Allemagne

La même structure d’assistance vidéo se retrouve hors jeu quelques minutes plus tard lorsque Franco Di Santo place le ballon dans la lucarne droite des buts de l’Eintracht. L’arbitre siffle une faute de main, inexistante, avant que le ballon ne franchisse la ligne de but. Ce coup de sifflet trop rapide interdit tout recours au centre de contrôle en vertu du cadre d’intervention déterminé par le règlement. «Que ce soit sur cette action de jeu ou dans mon cas, je suis défavorable à l’assistance vidéo. Elle tue les émotions. Si elle permet de débusquer les coups en dehors des actions, elle peut être bénéfique.» 

L’assistance à l’arbitrage par la vidéo vit une première saison difficile en Allemagne. Durant l’automne, Helmut Krug, directeur du projet et ancien arbitre international, avait été contraint de démissionner face aux critiques qui lui reprochaient des interventions trop favorables à Schalke, son club de cœur. Lundi, l’arbitre de la rencontre entre Mayence et Fribourg avait accordé un pénalty après avoir sifflé la pause et que certains joueurs se trouvaient déjà dans le couloir des vestiaires. Le centre de contrôle lui avait indiqué dans l’oreille la nécessité de se référer aux images. 
 

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