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Football: Xhaka, Shaqiri et Lichtsteiner s'excusent pour l'aigle bicéphale et assurent que ça ne se reproduira plus

Granit Xhaka, Xherdan Shaqiri et Stephan Lichtsteiner avaient secoué le monde suisse du football en mimant l'aigle bicéphale du Kosovo lors de la victoire face à la Serbie. Deux mois et demi plus tard, les trois joueurs ont présenté des excuses en conférence de presse qui a réunit toute l'équipe et le staff de la Nati. Tous espèrent avoir définitivement enterré la polémique des binationaux.

04 sept. 2018, 16:06
Tous les joueurs de l'équipe de suisse étaient présents lors de cette conférence de presse.

Enfin de la transparence dans la communication de l'équipe de Suisse! A l'initiative des joueurs emmenés par le conseil des sages formé de Stephan Lichtsteiner, de Granit Xhaka, de Xerdan Shaqiri, de Yann Sommer et de Johan Djourou, les langues se sont déliées.

"Nous devons tirer les leçons des erreurs qui ont pu être commises lors de notre campagne de Russie, souligne avec force le délégué aux équipes nationales Claudio Sulser. On nous reproche d'avoir mal communiqué. Je peux accepter une telle critique." Pour le Tessinois, le temps est venu, à l'occasion de ce premier rassemblement, de revenir sur la problématique des binationaux. "Et de la régler une bonne fois pour toutes", glisse-t-il.

Granit Xhaka, l'homme qui a tout déclenché avec son geste pour dessiner l'aigle bicéphale, le symbole de l'Albanie, lors de son ouverture du score contre la Serbie le 22 juin à Kaliningrad, a rappelé tout son attachement à la Suisse en général, et à la sélection en particulier. "Je ne possède qu'un seul passeport: celui de la Suisse, lance le Bâlois. Je porte avec fierté les couleurs des équipes de Suisse depuis l'âge de 17 ans. Mon attachement à ces couleurs ne peut pas se discuter."

Granit Xhaka: "Je ne le referai plus"

Granit Xhaka ne renie en rien ses origines. "Tout le monde sait d'où viennent mes racines, d'où vient ma famille, lâche-t-il. Je ne peux occulter cette réalité. Pour revenir à mon geste, je peux vous assurer que je ne le referai plus. Mais ce match contre la Serbie n'était pas un match comme les autres. Il était capital pour sortir de notre groupe. Il était, aussi, très spécial à mes yeux en raison de mes origines. J'ai été étonné que mon geste prime dans les heures qui ont suivi cette rencontre sur le résultat..." Et de préciser aussi qu'il remercie encore son entraîneur de lui avoir épargné un passage devant la presse la veille ou l'avant-veille de cette rencontre. "J'en serai éternellement reconnaissant à Vladimir Petkovic, ajoute-t-il. Vous ne pouvez imaginer l'état dans lequel je me trouvais avant ce match, devant le flot d'insultes et de haine dont j'avais pu faire l'objet."

Granit Xhaka assume, aussi, le fait d'avoir réédité ce geste lors de ses vacances. "Je suis parti une semaine au Kosovo. Tout le monde me demandait de mimer à nouveau l'aigle bicéphale, explique-t-il. Je l'ai donc refait presque naturellement - je rappelle que j'étais au Kosovo - sans me douter une seule seconde que les réseaux sociaux pouvaient s'enflammer de la sorte en Suisse."

La pique de Xherdan Shaqiri

Xherdan Shaqiri, qui a lui aussi mimé l'aigle bicéphale après son but contre la Serbie, est monté au front de manière plus résolue. "J'ai marqué un but décisif à la 90e minute dans un match capital contre un adversaire de valeur. J'ai été pris par les émotions, explique-t-il. Je m'excuse si ce geste a pu heurter la sensibilité de personnes qui regardaient le match je ne sais où depuis leurs montagnes..."

Après cette pique, on peut comprendre que l'attaquant de Liverpool n'a pas vraiment goûté aux critiques émises par Kubilay Türkyilmaz et Stéphane Henchoz dans les colonnes d'un journal de boulevard. "Ces critiques témoignent d'un manque de respect évident à mon égard, poursuit-il. Prétendre que notre équipe ne représente pas la Suisse est une aberration. Mais de tels propos ne peuvent pas vraiment nous polluer l'esprit."

L'interview d'Alex Miescher, l'ancien secrétaire général de l'Association Suisse de Football (ASF), qui s'interrogeait sur le bien-fondé pour l'ASF d'encadrer toujours les talents au bénéfice d'une double nationalité, est, bien sûr, venue sur la table. Manuel Akanji a avoué avoir "été blessé" par les propos du Soleurois. "Je crois avoir livré une belle Coupe du monde, avoir tout fait pour gagner le coeur de nos supporters", précise le défenseur du Borussia Dortmund qui possède des origines nigérianes.

Le message fort de Yann Sommer

Yann Sommer, le capitaine "idéal" pour cette presse de boulevard qui n'a cessé d'attiser le feu depuis la défaite 1-0 contre la Suède en huitièmes de finale de la Coupe du monde, est sorti de sa réserve pour marteler un message fort avec la ferme volonté de fermer la page. "Je joue avec Xherdan Shaqiri et Granit Xhaka depuis près de treize ans. Je les ai vus marquer tant de buts pour le FC Bâle et pour les équipes de Suisse, rappelle le gardien. J'ai mesuré tout ce qu'ils ont pu apporter au football suisse. Je suis toujours aussi heureux et fier de jouer à leurs côtés. A l'avenir, j'ose espérer que cette question de l'identification ne reviendra plus jamais sur la table."

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