Une semaine après sa grande sœur interrégionale, la deuxième ligue valaisanne entame son printemps du football. De Port-Valais à Saint-Léonard, la trêve hivernale a été rythmée par de l’absentéisme à l’entraînement, des tentatives de recrutement avortées et des terrains gelés.
Les dix entraîneurs des clubs romands de 2e ligue reviennent sur le premier tour et se projettent sur le printemps. Si le fameux «match après match» s’est – trop – souvent glissé dans la conversation, les analyses des techniciens valaisans laissent présager un deuxième tour à rebondissements.
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FC Saint-Maurice (1er): une ambition de promotion affichée
«Dans notre situation, oser prétendre que nous ne visons pas la promotion serait mentir.» David Orlando pose rapidement le cadre de ce deuxième tour pour son FC Saint-Maurice. Avec dix points d’avance sur son dauphin et encore aucune défaite au compteur, le leader du championnat possède un matelas confortable à l’heure de la reprise. «Il faut faire abstraction du classement, ce serait une erreur de croire que nous y sommes déjà. Nous seuls détenons les cartes de ce printemps.»
Et afin d’ajouter quelques atouts à sa main, le FC Saint-Maurice a complété son effectif avec trois arrivées: Michael Cotter (FC Bramois), Bajrami Sklkim (FC Monthey) et Olivier Samé, récemment installé dans la région. «Cela nous permet d’étoffer un contingent limité au niveau du nombre.»
FC Savièse (2e): un dauphin toujours invaincu
La date du dimanche 24 mars a été cerclée de rouge dans le calendrier du FC Savièse depuis de longues semaines. C’est à ce moment-là que le dauphin du championnat recevra le leader – le FC Saint-Maurice – pour le début du deuxième tour. «On va jouer ce match avec l’objectif de réussir un coup et de pouvoir y croire jusqu’à la fin de la saison», confirme Eric Lagger, entraîneur des hommes de Saint-Germain.
Sur leur pelouse, les Saviésans tenteront de préserver leur invincibilité à domicile. «C’est ce qui nous permettra de rester sur le podium. Mon équipe est en progrès, mais je suis un entraîneur qui aime que l’on construise depuis l’arrière, que l’on prenne des risques. Cela nécessite forcément un apprentissage.»
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FC Monthey 2 (3e): une «famille» jeune et ambitieuse
Le FC Monthey 2 – tout comme le FC Port-Valais – fait partie de ces néopromus qui réussissent à l’étage supérieur. Troisièmes au sortir de la trêve hivernale, Ramush Gashis et ses hommes ne souhaitent qu’une seule chose: maintenir leur dynamique jusqu’au terme de la saison. «Nous ne pouvons pas prétendre à la promotion, puisque la une évolue en 2e ligue inter», souligne le coach montheysan. «Mais nous voulons continuer à obtenir de bons résultats et à préparer au mieux nos jeunes joueurs pour l’étage supérieur.»
Des jeunes joueurs qu’il considère comme ses enfants. «Nous formons une véritable famille, je suis leur papa à tous. Mes deux fils jouent dans cette équipe, mais je ne fais aucune différence avec les autres.»
FC Port-Valais (4e): quatre semaines sans buteur
C’est sans son meilleur buteur, Cyril Trollux – neuf réussites cet automne – que le FC Port-Valais affrontera les quatre premiers matchs de la deuxième partie du championnat. Suspendu, l’attaquant devra observer ses coéquipiers depuis le bord du terrain. «Nous avons des solutions, mais il faudra trouver rapidement un nouvel équilibre», souligne Oscar Martins, entraîneur des Chablaisiens. «Un bon départ sera crucial pour nous.»
Malgré sa quatrième place au classement, le néopromu n’affiche pas d’ambitions démesurées. «L’objectif est et reste le même qu’en début de saison: le maintien. Si nous faisons aussi bien qu’au premier tour et que nous parvenons à prendre 22 points, tout le monde sera pleinement satisfait.»
FC Saxon Sports (5e): dans l’attente du retour de ses blessés
Onze, douze ou treize joueurs valides; voilà qui a été le lot du FC Saxon Sports durant la quasi-totalité des rencontres amicales qu’il a disputées. «Très tôt dans la préparation, nous nous sommes retrouvés avec neuf blessés», explique Augustin Llukes, entraîneur des Saxonains. «Nous avons dû passablement jongler depuis.»
Par chance, les Bas-Valaisans récupèrent gentiment un contingent digne de ce nom pour la reprise. «Notre force se situe dans l’esprit de cohésion qui anime cette équipe. Nous sommes en phase de reconstruction, mais ce premier tour a été très satisfaisant.» Et pour que le second soit du même acabit, Augustin Llukes espère également voir les siens briller en Coupe. «C’est notre grand objectif de la saison», avoue-t-il.
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US Collombey-Muraz (6e): oublier un premier tour décevant
A la course pour la promotion avec le FC Sierre jusqu’à la dernière journée du championnat la saison dernière, l’US Collombey-Muraz a vécu un automne «peu satisfaisant». Sixièmes, à distance respectable du podium, Silvio Do Nascimento et son équipe ont passablement souffert durant le premier tour. «Nous avions des objectifs élevés, mais les blessures nous ont coupés», souligne l’homme fort de l’USCM. «Après ça, nous avons un peu privilégié notre parcours en Coupe.»
Un trophée qui est au centre de l’attention des Chablaisiens. «Cela ne veut pas dire pour autant que nous allons laisser filer en championnat. L’objectif pour nous sera de finir au minimum dans les quatre premiers, nous en avons clairement les moyens.»
FC Saint-Léonard (9e): une défense à stabiliser
Vingt-neuf buts encaissés, 29 buts marqués; la parité est parfaite pour le FC Saint-Léonard avant le début du deuxième tour. Mais cette parité reflète un déséquilibre important entre «une défense à stabiliser» et «un potentiel offensif impressionnant», affirme Ivano Zampilli, entraîneur des Léonardins. «Nous pratiquons un jeu attrayant, nous marquons beaucoup, mais nous sommes capables de nous faire renverser même avec une marge importante.»
Afin de pallier ces errements défensifs, l’entraîneur a fait revenir Sylvain Salamin dans les rangs de la une, lui qui avait passé l’automne avec la deux. «Son expérience nous apporte un vrai plus, il faut désormais que l’on devienne une équipe difficile à battre pour tous.»
FC Bramois (11e): beaucoup de mouvements à digérer
Le FC Bramois n’est pas ressorti indemne de la trêve hivernale. De tous les clubs de la catégorie, il est sans doute celui qui a subi le plus de mouvements de joueurs. Michael Cotter (FC Saint-Maurice) et Noé Beytrison (FC Chippis) ont notamment quitté les rives de la Borgne. «Ce sont des départs qui nous font mal», concède Jérôme Corminbœuf, entraîneur des verts. «D’autant qu’il y a eu peu d’arrivées.»
Un attaquant est arrivé en provenance de 4e ligue (FC Ardon) et plusieurs juniors du cru ont grimpé en équipe première. «Notre projet se dessine avec ces jeunes, sur le long terme, c’est notre philosophie. L’objectif du deuxième tour est le maintien. Ce sera à nos anciens, plus expérimentés, d’encadrer l’équipe pour rester sur la barre.»
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FC Vernayaz (13e): du sang neuf sur le banc et sur le terrain
Neuf points sur le premier tour, une attaque en délicatesse et des cartons à profusion; le FC Vernayaz avait assurément besoin de changement(s). Durant l’hiver, Freddy Darbellay s’est assis sur le banc des Planains, deux joueurs sont arrivés en provenance du FC Bramois et plusieurs juniors sont montés en première équipe. «L’objectif n’était pas de bouleverser tout le groupe, nous avons simplement saisi quelques occasions», confie Freddy Darbellay. «Ils se sont mis dans cette situation, c’est à eux d’en sortir.»
Le très expérimenté entraîneur espère amener un peu de maîtrise à ses hommes. «Il fallait avant tout faire un travail mental avec un groupe qui a fini certains de ses matchs à huit. L’équipe est réceptive et nous allons dans la bonne direction.»
FC Fully (14e): à la recherche de l’euphorie
Lorsqu’il parle de son FC Fully, Christophe Maraux sait que le sauvetage passera par un demi-miracle. «Sur les dernières saisons, la limite de points pour le maintien se situe vers 28 ou 30 points», confie l’entraîneur du dernier de classe. «Nous devons donc réussir un deuxième tour à 26 points, soit un total digne des meilleures équipes du championnat.» Mais les Fulliérains semblent bien décidés à y croire. «Nous avons assaini le groupe en envoyant quelques joueurs avec la deux, afin d’être certain de n’avoir plus que des gars concernés jusqu’à la fin de la saison.»
Si la reprise des entraînements n’a eu lieu que fin janvier, le taux d’absentéisme était en chute libre depuis. «L’équipe a travaillé fort et nous avons déjà observé une bonne progression lors des matchs amicaux.»