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Football – Ligue des Nations: match nul pour les Suisses face aux Espagnols

A quelques minutes de la fin, l’Espagne a égalisé ramenant le score à 1-1. La Suisse reste donc en vie dans cette National League, mais son parcours ne lui laisse pas beaucoup de marge pour se maintenir en Ligue A.

14 nov. 2020, 22:38
L'Espagnol Sergio Busquets, à gauche, et le Suisse Xherdan Shaqiri, à droite.

La Suisse est toujours en vie dans cette Ligue des Nations. L’équipe nationale a obtenu le nul 1-1 contre l’Espagne à Bâle. Ce résultat a toutefois un côté rageant.

La Suisse menait, en effet, grâce à Remo Freuler avant que Yann Sommer ne détourne deux pénalties de Sergio Ramos. Seulement, Gerard Moreno a égalisé en fin de match pour une soirée complètement folle au Parc Saint-Jacques.

Gerard Moreno a arraché l’égalisation à la 89e minute. La Suisse évoluait alors à dix et pliait, espérant ne pas rompre. Cela a malheureusement échoué, mais à dix contre onze, plus grand-chose ne retenait les Espagnols. Car Nico Elvedi avait pris un deuxième avertissement à la 80e minute, offrant du même coup un penalty à Sergio Ramos. Un deuxième essai, après celui de la 57e. Mais à chaque fois, Yann Sommer s’est imposé devant le défenseur de légende. Incroyable.

 

 

Mais la chronologie de la soirée aurait voulu que l’on commence plutôt par l’action de classe mondiale de la Suisse. Il est honnête de la décrire comme telle. Non pas qu’il y ait eu des gestes complètement fous, ce n’est pas forcément le propre des joueurs de l’équipe nationale, même si la finition de Remo Freuler, avec une frappe décroisée du gauche, avait quelque chose d’extraordinaire.

C’est principalement dans la construction collective de cette action que l’équipe de Suisse a été exceptionnelle: en repartant depuis derrière avec Sommer pour un Breel Embolo décroché, en faisant plusieurs courses pour créer des espaces, toucher Shaqiri, puis Edimilson Fernandes, et en attaquant la profondeur avec Embolo dès qu’elle s’est présentée. Cette réalisation de la 26e minute a valeur de modèle pour l’équipe de Suisse. Elle valide même tout un projet.

Du crédit pour Petkovic

Car même sans gagner, tenir en échec l’Espagne de la sorte offre du crédit à Vladmir Petkovic. Roberto Martinez, le sélectionneur de la Belgique, et Luis Enrique, celui de l’Espagne, sont assurément très courtois. Cela fait aussi partie de leur fonction de respecter l’adversaire, quand bien même ils se sentent supérieurs. Cela dit, que, à quelques jours d’intervalle, ils encensent chacun le travail de Vladimir Petkovic avec l’équipe de Suisse avec des mots forts. Il faut le croire: le degré de préparation de l’équipe de Suisse, sans grande star dans ses rangs, a de quoi être reconnu.

 

 

Contre l’Espagne encore, Petkovic a fait montre d’un sens tactique certain. Mais cette fois, cela lui a presque donné raison. Dans la façon d’aller chercher haut l’Espagne et l’obliger à jouer sur les côtés où la Suisse voulait être agressive, il y avait déjà un plan précis qui a bien gêné la Roja. Et puis, dans la manière de sortir la balle, de créer des espaces par une coordination de mouvements au milieu de terrain, il y a aussi eu une réflexion claire quant à savoir comment créer le danger.

Cela n’a bien sûr pas tout le temps fonctionné et il faut aussi dire que ce 1-0 de Freuler a frisé la perfection. Mais la Suisse a aussi le droit de réussir ce qu’elle entreprend. Elle a aussi le droit d’être réaliste et en réussite par instants. Et puis, les erreurs n’ont rien d’une fatalité. L’enchaînement des derniers matches avait quelque chose d’irrationnel. Le fait qu’il n’y ait eu que très peu de failles individuelles en nonante minutes est peut-être le signe d’une normalité retrouvée.

Confirmer contre l’Ukraine

Bien que, comme contre n’importe quelle équipe, l’Espagne a été dominatrice, a eu ses occasions (des frappes lointaines de Fabian Ruiz, le cadre manqué par Fabian Torres), mais la Suisse se protégeait bien. Yann Sommer n’a pas toujours été sûr, comme sur ce centre-tir d’Oyarzabal (22e), mais ses sauvetages devant Ramos rendent vain un éventuel débat sur son rang de no 1. Xherdan Shaqiri (19e) ou Ricardo Rodriguez (le coup franc de la 29e) ont également alerté Unai Simon, préféré pour le coup à David De Gea par Luis Enrique. Sans oublier, le ballon stoppé sur la ligne par Ramos devant Seferovic (55e). Ce fut toutefois par instants: la Suisse a surtout choisi ses moments, et cela lui a réussi.

 

 

Il y aura forcément de la frustration pour l’équipe de Suisse. Mais elle ne peut pas s’en vouloir non plus: sa mission était avant tout de ne pas perdre. Reste que son parcours en Ligue des Nations ne lui laisse pas beaucoup de marge pour se maintenir en Ligue A. Alors pour valider ce bon match, il n’y aura pas le droit de se louper contre l’Ukraine, qui s’est inclinée 3-1 en Allemagne, mardi à Lucerne. Là, la victoire ne sera plus une option, mais une obligation.

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