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Football – Ligue des champions: Tottenham élimine l’Ajax à la dernière minute et jouera sa première finale

Mené 2-0 après 35 minutes, Tottenham a réussi à renverser la situation en s’imposant 3-2 contre l’Ajax Amsterdam en demi-finale de la Ligue des champions. Grâce à la règle des buts à l’extérieur, les Spurs rejoignent Liverpool en finale pour un duel anglais.

08 mai 2019, 22:59
Le joueur de Tottenham Lucas Moura a inscrit un triplé contre l'Ajax Amsterdam en demi-finale retour de la Ligue des champions.

England rules! La finale de la Ligue des champions 2019 mettra aux prises, le 1er juin à Madrid, Liverpool à Tottenham, tombeur 3-2 de l'Ajax à Amsterdam après avoir perdu 1-0 à l'aller et s'être retrouvé mené 2-0 à la pause mercredi!

Des vérités broyées à chaque quart d'heure, un scenario à couper le souffle, des buts, de l'engagement, du suspense et un renversement de situation... La routine, en somme, dans cette C1 de plus en plus imprévisible au fil des ans! Avec un héro: Lucas Moura, l'ancien joueur du PSG auteur des trois buts des Spurs, dont le troisième à la... 96e.

 

 

Pourtant, encore une fois brillant, l'Ajax, assis sur sa jeunesse impertinente, avait écrasé la première mi-temps de toute sa classe. A la pause, l'affaire était pliée: de Ligt (5e) et Ziyech (35e) avaient frappé, la place en finale était assurée. Mais les spectateurs de la Johan Cruyff Arena sont allés trop vite en besogne en reprenant, durant toute la pause et le début de la seconde période, le "Evertything's gonna be alright" de Bob Marley...

Irrationnel, magnifique et cruel

Parce que le football perd la boule et que jamais plus rien n'est acquis, Tottenham s'est relevé. Tottenham a poussé. Et Tottenham a... égalisé, grâce à un doublé en quatre minutes de Moura (55e/59e)! La suite a versé dans l'irrationnel (poteau de Ziyech à la 79e, transversale de Vertonghen à la 87e), l'émotionnel, le pur suspense qui a marqué toute la dernière demi-heure. Jusqu'à ce dénouement magnifique pour les Anglais, tellement cruel pour cette splendide génération de l'Ajax.

 

 

Ainsi donc l'architecte Mauricio Pochettino a réussi son pari et a installé Tottenham à la table des plus grands. Une chose est certaine, ce ne sont ni Christian Eriksen ni le si délicieux Dele Alli qui dépareilleront dans le gotha.

Nouvelle ère?

Pas plus que n'auraient fait tache les adversaires, De Ligt, ce capitaine prodige de 19 ans, Van de Beek, Tadic, Mazraoui, Neres, de Jong, Dolberg, Ziyech... Qui, sinon les vrais mordus et quelques résistants de la vingt-cinquième heure, connaissait vraiment ces joueurs que les clubs les plus huppés s'arrachent et que les publics les plus exigeants rêveraient de voir régulièrement à l'oeuvre? Les pépites d'Erik Ten Hag ont dynamité les murs de l'anonymat pour exposer au plus grand nombre leur talent.

 

 

Cette finale, inattendue, a quelque chose d'extrêmement moderne en cela que les deux formations proposent souvent un jeu imposant une haute intensité physique et mentale. Il y a eu l'ère des artistes brésiliens, il y a eu l'ère des systèmes ultra-défensifs, il y a eu l'ère de la possession à outrance: peut-être bien qu'une nouvelle époque a terminé de s'ouvrir. Une époque où feraient la loi le jeu "heavy metal" de Jürgen Klopp, l'entraîneur de Liverpool ou le jeu à l'engagement permanent prôné par Pochettino. Une époque où, finalement, les héritiers du football total inventé et, aujourd'hui, réinventé par l'Ajax ont eux aussi pleinement leur place.

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