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Football – les finales des Coupes d’Europe: en 1968, le premier sacre d’un club anglais

Trois fois par semaine et jusqu’à fin juin, on vous propose de revivre une finale de légende en Coupe d’Europe. Ce mardi, on replonge en 1968, lors du match Manchester United – Benfica.

09 juin 2020, 20:00
George Best, légende de Manchester United, affrontait le Benfica d'Eusebio. (Archives)

Avant le final à couper le souffle de Barcelone contre le Bayern en 1999, il y avait eu les sept minutes les plus folles de l’histoire de Manchester United. Elles ont permis aux Red Devils d’entrer dans la légende.

Le 29 mai 1968 à Wembley dans une rencontre qui avait attiré tout de même 92’225 spectateurs, Manchester United offrait au football anglais son premier sacre en Coupe d’Europe des clubs Champions. Emmenés par un joueur d’exception en la personne de George Best qui fut surnommé le «cinquième Beatles», les Mancuniens s’imposaient 4-1 devant Benfica. Tout s’est joué en l’espace de sept minutes dans la première prolongation avec les réussites de Best (92e), de Brian Kidd qui fêtait ce soir-là ses 19 ans, et de Bobby Charlton (99e).

 

 

Déjà auteur de l’ouverture du score, Bobby Charlton a ainsi scellé l’issue de cette finale. Le no 9 était avec Bill Foulkes l’un des deux survivants du crash aérien de Munich du 6 février 1958. Il avait fait 23 victimes, dont huit joueurs des Red Devils qui revenaient d’un match de Coupe des Champions à Belgrade contre l’Etoile Rouge. «Ce 6 février 1958 fut le jour où mon frère s’est arrêté de sourire», devait avouer Jack Charlton.

Cette équipe de 1958 dans laquelle rayonnait Ducan Edwards auquel on prédisait un destin exceptionnel, fut surnommée les «Busby Babes». Matt Busby, qui a lui aussi survécu à l’accident pour emmener les siens à la victoire lors de cette finale du 29 mai 1968, avait su convaincre la Fédération anglaise de permettre à Manchester United de disputer cette Coupe d’Europe des clubs champions. Le manager écossais, qui a dirigé Manchester United de 1945 à 1969, avait compris tout de suite que le football britannique devait dépasser ses frontières.

La folie George Best

Après le crash de Munich, il est parvenu à reconstruire une nouvelle équipe autour de Bobby Charlton. Mais rien sans doute n’aurait été possible sans le génie de George Best. Découvert à 15 ans par un scout de Manchester United, l’enfant de Belfast fut le grand artisan de la conquête des titres de Champions d’Angleterre 1965 et 1967. Lors de la finale de Wembley, il est à 22 ans au sommet de son art. Lauréat du Ballon d’Or 1968, l’ailier dont Diego Maradona avouera qu’il fut son idole, bouscule alors tous les standards. Il reçoit plus de 10’000 lettres par semaine. Le symbole de cette «Bestmania» qui a secoué tout le Royaume fut l’apparition sur la pelouse au coup de sifflet final du match contre Benfica d’un homme armé d’un couteau qui voulait s’offrir… une mèche du no 7.

George pensait qu’il était le James Bond du foot.
Willie Morgan, ancien joueur de Manchester United

Malheureusement, George Best devait payer très vite tous les excès qu’il a pu commettre. L’Irlandais perdait même l’estime de ses coéquipiers. «George pensait qu’il était le James Bond du foot, expliquait ainsi Willie Morgan qui avait rejoint le club juste après la finale de Wembley. Il avait tout ce qu’il voulait, l’argent, les filles, la gloire. Il vivait au jour le jour et s’en est toujours tiré comme ça. Quand il manquait l’entraînement, les gens trouvaient des excuses à sa place. Il n’avait pas à en fournir. Il se foutait de tout.» Georges Best devait décéder en 2005 à l’âge de 59 ans d’une infection pulmonaire. Sur sa tombe, un message déposé avec une gerbe de fleurs disait tout: Maradona good, Pelé better, George Best.

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