Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Football: la frénésie du dernier jour du mercato

Quelques heures pour finaliser les derniers transferts internationaux, le 31 août est toujours agité sur la planète football. La journée est même télévisées en direct dans les grands pays du football européen. L'agent de joueur Michel Urscheler raconte les coulisses.

31 août 2017, 16:58
/ Màj. le 31 août 2017 à 18:00
Kieran Gibbs, Alexis Sanchez et Alex Oxlade-Chamberlain: trois joueurs qui devraient quitter Arsenal lors de ce dernier jour de mercato. Chamberlain a d'ailleurs signé jeudi matin à Liverpool.

Les chaînes d’info sportives sont en direct depuis le petit matin et les réseaux sociaux s’affolent en continu sur la moindre petite rumeur, pendant que clubs, agents et joueurs négocient un éventuel transfert de dernière minute: c’est la frénésie du dernier jour du mercato international.

«Pour la première fois de ma vie, j’ai vraiment compris ce que signifie l’expérience. Je peux seulement vous dire que le 31 août, dernier jour de mercato, j’ai eu 220 coups de fil. Vous pouvez imaginer que la durée des conversations était assez limitée», confiait il y a un an Gunter Jacob, l’éphémère directeur sportif de l’Olympique de Marseille à «L’Equipe».

>> A lire aussi: Pajtim Kasami s'engage avec le FC Sion

En direct du matin au soir en Angleterre

Alors «sur le départ» ou «parti pour rester»? Les spéculations vont bon train en songeant aux Mbappé, Di Maria, Costa, Coutinho, Alexis Sanchez et autres stars du ballon rond devant animer cette ultime journée de transactions à gros coups de millions. Sans oublier, ces nombreux autres joueurs que l’on envoie dans tous les coins d’Europe, voire ailleurs, pour lesquels tout supporter s’emballe sur l’éventuelle probable arrivée d’une «future pépite» finlandaise ou du «Cristiano Ronaldo bolivien».

 

 

Il est 8 heures en Angleterre où la «Deadline day» est un événement national aussi important que le Boxing Day, une finale de Wimbledon avec Andy Murray ou l’anniversaire de la Reine. On exagère à peine. «Sky Sports» est en direct depuis plus d’une heure déjà. La chaîne a envoyé des émissaires, parfois chahutés par des supporters désireux de passer à la télévision, suivre les moindres mouvements dans les centres d’entraînements ou devant le stade de chaque club de Premier League. «Aucun signe de Riyad Mahrez, mais où est-il?», lance l’envoyé spécial du côté de Leicester après avoir été ravitaillé en petits biscuits par les cuisiniers du club. S’en suit la traditionnelle interview d’Harry Redknapp, entraîneur de Birmingham en Championship, depuis… sa voiture. Entre deux interventions du côté de l’Emirates Stadium ou de Melwood, les présentateurs balancent des infographies statistiques qui vous font presque regretter vos cours de math.

 

 

Les Italiens à l’hôtel

Si l’Allemagne et, dans une moindre mesure le soir venu, la France suivent le schéma anglais pour faire vivre cette ultime journée de transferts jusque tard dans la nuit, l’Italie organise une véritable foire où se regroupent dans un grand hôtel de Milan, le Melià, les clubs de Serie A, B et Lega Pro, les agents, la Fédération et… les médias. Ici, on palabre et on négocie dans tous les coins avant de commenter le déroulement de la journée aux micros de toutes les télévisions transalpines.

 

 

Eviter le «panic buy»

Le dernier jour, c’est l’occasion de taper fort. Ronaldo, le Brésilien, et Gareth Bale au Real Madrid, Ibrahimovic à la Juventus, Rooney et Martial à Manchester United, ou encore Luis Suarez à Liverpool: tous ces transferts se sont joués dans les ultimes heures du mercato. Si on évoque le plus souvent les transactions réussies, les flops sont légions. Soumis à l’impératif de se renforcer ou de compenser dans le plus bref délai un départ, les clubs se retrouvent dans la situation du «panic buy» (l’achat panique). «C’est comme le dernier jour des soldes, où toutes les nanas s’étripent pour la dernière paire de chaussures», imageait il y a trois ans Jennifer Mendelewitsch, l’une des rares femmes agent dans le milieu, à «So Foot».

 

 

Les achats en gros sur les marchés internationaux viennent de se terminer pour la Suisse et l’Allemagne. Ils durent jusqu'à 23 heures pour l’Italie et minuit pour l’Angleterre et la France. L’Espagne peut encore réaliser ses dernières emplettes jusqu'à vendredi soir.

Il est bientôt temps de déballer les papiers cadeau dorés pour faire place au jeu. Enfin.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias