Selon le site internet de la Tribune de Genève, une mise en faillite sans poursuite préalable devait être déposée contre Servette. La requête émane de la société GIB Sportswear, qui fournit les maillots du club genevois. Elle réclame une somme impayée de 285'000 francs.
GIB Sportswear a chargé Me Christophe Gal de se rendre au Tribunal mercredi encore. L'avocat précise que "GIB a tout essayé pour trouver une solution afin d'éviter d'en arriver à cette extrémité." Il ajoute que GIB est également sous pression.
Club à vendre
D'autre part, le site de l'hebdomadaire genevois gratuit GHI affirme que la piste d'une vente du club est désormais à l'ordre du jour. GHI cite le porte-parole du Servette, Shahïn Ammane, qui précise que "toutes les portes sont ouvertes pour sauver le club."
20 minutes et RTS La Première - cette dernière citant GHI - ont aussi annoncé que Servette était désormais à vendre. Le président Majid Pishyar serait ainsi à la recherche d'investisseurs, voire de repreneurs.
La situation du club, qui ne verse plus les salaires de ses employés et qui accuse de nombreuses factures impayées, semble très critique. Le club genevois aurait pour plus de 1,7 million de francs de dettes à l'office des poursuites. Un dépôt de bilan ne serait dès lors pas exclu dans un avenir proche sans une arrivée d'argent frais. L'Association SFC serait de son côté en train de négocier pour une éventuelle reprise du club, selon 20 minutes.
Licence menacée
Autre souci, l'obtention de la licence de jeu pour la saison prochaine. Servette doit fournir des garanties à la Swiss Football League d'ici le 12 mars. Dans les circonstances actuelles, cela semble a priori très difficile.
Par ailleurs, Cédric Tonoli a démissionné de son poste d'administrateur du Servette FC. Désormais, il n'y a plus qu'un seul membre dans le conseil d'administration, soit le président Majid Pishyar. Tonoli reste toutefois dans le club au niveau de la direction. Il a indiqué au Matin avoir quitté son poste pour raisons personnelles, en raison d'un rythme de travail qui n'était plus supportable.
L'ancien administrateur a aussi confirmé ne plus avoir de contacts avec le président Pishyar depuis un moment. Le patron du club devra bien finir par se manifester avant qu'il ne soit trop tard. Sans quoi, Servette pourrait connaître la même fin que Neuchâtel Xamax.