Alexandre Rey surgit dans l’histoire du FC Sion comme un météore. Sans prévenir. Il écrit une page de légende lors de la finale de la Coupe de Suisse qui oppose l’équipe valaisanne aux Young Boys en 1991. Il concrétise avec David Orlando la révolte qui inverse le cours des événements défavorables. Les deux impertinents, entrés à la mi-temps bousculent la hiérarchie. Ils se partagent les trois buts de la victoire sédunoise, 3-2. Cheveux longs, bras tendus, la photo de leur bonheur communicatif les propulse à la une. Les chapitres suivants sont moins joyeux. Ils n’enlèvent rien à cette première page inoubliable.
Quel souvenir gardez-vous de votre relation avec Enzo Trossero, l’entraîneur qui vous a lancé en Ligue Nationale A, et qui vous appelait «El Gordo», le «gros»?
J’en ai entendu d’autres dans ma carrière en raison de ma corpulence. Nous avions la même avec Enzo. On l’appelait secrètement «la grosse...