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FC Sion: la réponse de Seydou Doumbia sur les réseaux sociaux

Seydou Doumbia répond aux critiques essuyées par les joueurs du FC Sion qui ont refusé la proposition de chômage partiel présentée par le club. Le président motive sa décision.

20 mars 2020, 21:27
Seydou Doumbia se désespère après une occasion manquée lors du match contre le FC Bâle au stade Saint-Jacques

Les fronts se durcissent entre le FC Sion et les joueurs licenciés avec effet immédiat. Les congédiés ont réagi après les nombreuses critiques subies sur les réseaux sociaux. Seydou Doumbia a notamment publié un message à ce sujet sur son compte instagram vendredi en début de soirée.

L’attaquant ivoirien souhaite une très bonne santé à ses suiveurs. Il affirme être resté professionnel jusqu’au dernier entraînement avec le club et le reste toujours. «Le mardi 17 mars 2020 à 17 heures, nous joueurs, recevons un courrier nous demandant d’accepter de signer ou de refuser de signer sans discussion une réduction drastique de notre rémunération sans aucune perspective d’aménagement.»

Un courrier de licenciement adressé par Whatsapp

Il mentionne une réunion des joueurs en urgence à 19 heures. «Tous les joueurs professionnels, sans exception, décidons de ne pas accepter une telle démarche, ni dans le fond, ni dans la forme du problème», écrit-il.

Le lendemain, un courrier nominatif quant au choix à opérer pour son salaire lui parvient par la messagerie Whatsapp selon le récit qu’il donne. «Suite à la réunion de la veille…., le bon sens m’a commandé de refuser une telle lettre par Whatsapp», précise-t-il. «Moins de 30 minutes après, je recevais toujours par le même canal une lettre de licenciement.»

Seydou Doumbia s’adresse finalement aux supporters et aux sympathisants du FC Sion «qu’il n’y a eu, de la part de mes coéquipiers et moi, aucun manque de considération ou alors tout autre argument, qui a conduit à cette situation. Il n’y a eu aucun dialogue, aucune mesure d’accompagnement, rien de tout cela», conclut-il.

Johan Djourou s’exprime pour sa part sur le site du «Blick». «Nous n’avons pas refusé parce que nous refusons de réduire nos salaires. Actuellement, le chômage partiel n’est pas possible pour les contrats à durée déterminée, soit notre cas. Nous ne voulons pas commettre d’erreurs juridiques. Nous sommes prêts à des sacrifices, notamment de consacrer une partie de nos salaires pour les employés du club. Les cadres de l’équipe en ont convenu. C’est même notre devoir de faire des sacrifices. Trois mois sans salaire n’affecteront pas la majorité d’entre nous: Mais nous avons aussi des droits.»

Si le président du FC Sion ne s’exprime pas publiquement sur le sujet, il aurait renoncé à le faire selon le «Blick», il a néanmoins fait connaître sa position dans un courrier adressé à Lucien Valloni, président de l’Association suisse des joueurs de football, dont le quotidien alémanique publie des extraits.

Le message présidentiel répond à la protestation de l’association à laquelle les éléments concernés par la mesure se sont adressés, soit Pajtim Kasami, Alex Song, Ermir Lenjani, Xavier Kouassi, Seydou Doumbia, Mickaël Facchinetti, Christian Zock, Birama Ndoye et Johan Djourou.

Pas de licenciement collectif à neuf personnes

«Nous sommes en guerre. Pas n’importe quelle guerre, une guerre sanitaire», écrit le dirigeant valaisan repris par le «Blick». «Et vous? Vous conseillez à des joueurs de refuser le chômage partiel afin de les préserver d’une résiliation de contrat en raison de justes motifs et d’un cas de force majeure. Je crois, Maître Valloni, que vous vivez en dehors de la réalité actuelle.»

Il ajoute que la mesure n’est pas un licenciement collectif puisqu’elle ne touche pas dix personnes. Une telle démarche aurait exigé des négociations. Le président du FC Sion se dit prêt à rencontrer Lucien Valloni pour évoquer le cas des joueurs licenciés.

A lire aussi : Le FC Sion a envoyé une lettre de licenciement à plusieurs joueurs

 

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