Le FC Sion se présente en toute discrétion au coup d’envoi de la nouvelle saison de Super League. Il n’affiche ni ambitions démesurées, ni agitation excessive. Cette retenue détonne dans un club dont les turbulences estivales s’inscrivaient dans l’ADN. Elle ne chagrine pas Gaëtan Karlen. «Il est plus facile de travailler dans ces conditions», apprécie-t-il. «L’entraîneur est le même que celui avec qui nous avons fini la saison. La majorité des joueurs ont des visages connus. Le contexte est plus favorable.»

Les objectifs du groupe demeurent une affaire du vestiaire. «Ce n’est pas trahir un secret de dire que personne ne veut revivre ce que nous avons connu la saison dernière. Nous devons être conscients de ce que nous pouvons réaliser ou non. Il faut éviter de nous voir plus forts que ce que nous sommes réellement.»

Bientôt centenaire en Super League

Son équipe avait assuré son maintien sur le fil après un barrage très disputé contre le FC Thoune. Ni le Covid, ni les conditions météorologiques ne lui ont gâché ses vacances au terme de cet exercice très compliqué. «Je me suis vidé la tête en pensant à autre chose que le foot. Je n’imaginais pas que nous jouerions le haut du classement, mais je ne pensais pas que les difficultés seraient aussi grandes», relève-t-il en référence au retour effectué dans son club formateur l’été précédent. En 32 présences, il avait inscrit 9 buts, son meilleur total dans la catégorie.

L’attaquant valaisan ne s’exprime plus comme le petit dernier qui cherche sa place dans un contingent pléthorique comme lors de son intégration au sein de la première équipe en 2013. S’il foule la pelouse du stade de Tourbillon dimanche lors de la reprise du championnat contre le SFC, une seule présence le séparera de son centième match dans la plus haute catégorie de jeu du pays. «Je me réjouis de ce derby ainsi que du retour du public au stade. Nous avons souffert de son absence la saison dernière.»

Pas d’obligation de vaccin

Le Covid pourrait encore lui réserver des surprises ainsi qu’à ses coéquipiers. «Nous nous rapprochons d’un retour à la normale presque complet. Même si les tests effectués avant tous les matchs nous rappellent que ce n’est pas encore tout à fait le cas. Nous restons face à cette réalité.»

Grégory, son frère cadet, se retrouve en quarantaine avec le FC Thoune avant même le premier coup de sifflet officiel de la saison. «Je lui ai dit qu’il avait une drôle de manière de commencer le championnat.»

Face à la menace d’un virus qui avait condamné l’effectif sédunois à deux passages par la case quarantaine en automne, le club n’a pas imposé d’obligation de la vaccination. «Nous avons offert aux joueurs et aux membres de l’encadrement la possibilité de se faire vacciner au centre d’entraînement de Riddes», précise Barthélémy Constantin, le directeur sportif du FC Sion. «Ce service existait déjà au printemps. Nous n’imposons pas le vaccin. Je ne peux pas vous dire combien d’éléments du cadre sont vaccinés ou non.»

Entraîneur de la formation valaisanne, Marco Walker apprécie le retour d’une certaine liberté. «Me retrouver face aux journalistes dans une salle lors d’une conférence de presse est déjà appréciable. Je ne l’ai jamais vécu en onze matchs depuis mon arrivée à Sion.» Cette grande première est intervenue jeudi en début d’après-midi au centre d’entraînement du club à Riddes.

FC Sion: Gaëtan Karlen se réjouit d’un retour à la normalité

Le retour des supporters au stade comble l’attaquant valaisan. Qu’il intervienne lors du derby contre le Servette FC ne gâche pas son plaisir.