Lorsque Paolo Tramezzani évoque la première semaine de Marco Schneuwly sous le maillot sédunois, version 2017-2018, les éloges fusent dans la bouche de l’entraîneur italien. Assis à ses côtés, l’attaquant les accepte modestement d’un sourire. "Ses qualités techniques ne sont plus à démontrer, souligne le nouveau mentor du FC Sion. Mais il y ajoute un sens du but et du sacrifice pour le collectif."
Dès l’arrivée du transfuge du FC Lucerne, Tramezzani n’avait d’ailleurs pas caché que déjà sous l’égide du FC Lugano, il aurait aimé pouvoir s’appuyer sur Marco Schneuwly. "Je le confirme. Et tout ce que j’ai pu voir aux entraînements jusqu’à présent me prouve que j’avais raison de vouloir le recruter." Pour la deuxième fois, après un prêt de six mois lors de la saison 2005-2006, l’aîné de frères Schneuwly, a donc déposé ses crampons dans le vestiaire sédunois. En une décennie, le Fribourgeois s’est affirmé comme l’une des gâchettes les plus régulières de Super League. Un statut qu’il s’agira désormais de confirmer sous le maillot du FC Sion.
Marco Schneuwly, vous vous avouiez stressé au moment de débarquer dans le vestiaire du FC Sion la semaine dernière. Comment se passe votre intégration ?
Tout se passe très bien. Je connaissais déjà deux ou trois joueurs et j’apprends à connaître les autres. Tout le monde se connait plus ou moins bien dans le championnat suisse.
Quel regard portez-vous sur le groupe dans lequel vous avez débarqué ?
Il y a une très grande qualité dans cet effectif. J’avais pu m’en rendre compte la saison dernière, dans cette demi-finale douloureuse que nous avions perdue à Tourbillon. Nous avions tout raté devant le but ou plutôt Anton (ndlr : Mitryushkin) avait tout arrêté. (rires)
Ce n’est jamais simple de se déplacer sur cette pelouse, l’ambiance y est toujours très spéciale.
Cette saison vous évoluerez à domicile au stade de Tourbillon, avec un statut de buteur à confirmer une fois de plus. Est-ce une pression pour vous ?
Les attentes autour des attaquants sont toujours importantes mais je ne subis aucune pression de l’extérieur. Mon objectif dès le début du match est de marquer ou de faire marquer. La pression, je me la mets moi-même.
Il y a plus d’une décennie vous aviez déjà porté le maillot sédunois le temps d’un prêt de six mois. Est-ce-que le club a beaucoup changé depuis cette époque ?
Je ne pense pas. La différence majeure est que désormais le club évolue en Super League et non plus en Challenge. Sinon, Christian Constantin est toujours en place et l’équipe s’entraîne toujours à Martigny.
Et Marco Schneuwly de son côté, a-t-il évolué ?
À ce niveau-là, la différence est bien plus marquée. J’ai gagné en sérénité et j’ai fait beaucoup de progrès face au but et dans ma vision du jeu. L’expérience ça ne s’achète pas !
Cette sérénité face au but adverse et cette expérience vous ont permis de marquer 68 buts en trois saisons sous le maillot du FC Lucerne. Vous êtes vous fixé un objectif pour l’exercice à venir ?
Je ne suis pas du genre à me fixer des objectifs chiffrés. La seule chose que je recherche saison après saison est de confirmer ou de faire mieux que la précédente.
Il y a cependant un objectif chiffré que vous vous êtes bel et bien fixé, celui de devenir le meilleur buteur de l’histoire de la Super League en dépassant les 111 réussites de Marco Streller (ndlr: Marco Schneuwly en est à 96). Cela se fera-t-il cette saison déjà ?
Si cela se fait cette saison, tant mieux. (rires) Mais mon objectif sera avant tout de vraiment bien jouer et de permettre à l’équipe d’avoir du succès sur tous les tableaux.
Bien sûr que les buts et les passes décisives comptent pour un attaquant, mais c’est le travail qui les amènent et c’est cela mon premier objectif.