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«C’est la passion du foot qui nourrit ma force», assure Fabio Grosso, l’entraîneur du FC Sion

L’Italien, champion du monde en 2006, a évoqué son projet, ses envies et toute la confiance qu’il a dans l’effectif. «A aucun moment nous n’avons parlé d’argent avec le président», assure-t-il.

26 août 2020, 14:13
Fabio Grosso vivra une première expérience à l'étranger, en tant qu'entraîneur.

La Suisse possède toujours le même pouvoir d’attraction auprès des champions du monde italiens. Après Giancarlo Antognoni à Lausanne, Marco Tardelli à Saint-Gall et Gennaro Gattuso à Sion, c’est au tour de Fabio Grosso de se frotter à la dure réalité du football helvétique.

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Déterminant dans la conquête du titre suprême de la Squadra Azzurra en 2006 – il avait ouvert le score en demi-finale contre l’Allemagne avant de marquer le dernier pénalty de la séance des tirs au but de la finale contre la France –, Fabio Grosso aborde sa mission à la tête du FC Sion avec une rare humilité. «Je suis venu à Sion guidé uniquement par ma passion pour le football. C’est elle qui nourrit ma force», explique l’ancien joueur de l’Inter, de Lyon et de la Juventus. «J’espère vivre une belle année.»

«A aucun moment nous n’avons parlé d’argent»

Agé de 42 ans, Fabio Grosso sort d’une expérience aussi brève – trois matchs – que malheureuse à Brescia. En Valais, il entend saisir «la belle occasion offerte par Christian Constantin». «J’ai rencontré le président. Nous avons longuement évoqué nos ambitions pour permettre au FC Sion de grandir. A aucun moment, nous n’avons parlé d’argent», assure-t-il.

«Je suis venu ici pour travailler dur comme je l’ai fait durant toute ma carrière de joueur», prévient-il. «Nous connaîtrons des hauts et des bas. C’est une réalité à laquelle nous n’échapperons pas. Mais durant toute ma carrière, je n’ai suivi qu’un seul précepte: tout donner chaque jour pour être meilleur que la veille.»

Malgré cette élégance dont il ne se départit jamais et ce français suave qu’il a appris lors de ses deux années lyonnaises, Fabio Grosso semble prêt à revêtir le bleu de chauffe pour assurer au FC Sion une saison plus «paisible» que la précédente. «Je sais où je veux aller. Je n’ai pas souhaité téléphoner à Gennaro Gattuso pour prendre la température», glisse-t-il. «Je préfère me faire une idée sur le club par mes propres impressions. Je veux une équipe unie dans les moments difficiles. Une équipe au sein de laquelle le respect de l’autre sera l’une des valeurs essentielles. Une équipe enfin qui rendra ses supporters très fiers.»

Une ossature formée à «85, 90%»

Une équipe qu’il va découvrir ces prochains jours. Selon son président, son ossature est déjà formée à «85, 90%».

Fabio Grosso a visionné plusieurs rencontres du FC Sion pour ne pas débarquer complètement en terre inconnue. «J’ai confiance», dit-il. «Nous devrons être en mesure de réussir l’amalgame entre les jeunes et les joueurs plus expérimentés. Je sais aussi qu’aligner de grands noms ne garantit pas le succès.»

Le nouvel entraîneur ne pourra sans doute pas compter sur Pajtim Kasami. Le meilleur buteur de la saison dernière doit en principe opter pour un autre club, même si Christian Constantin ne désespère pas de trouver une issue heureuse. «Sion est le club pour lequel Pajtim aura joué le plus longtemps: trois saisons. J’aimerais le voir une dernière fois pour lui parler», précise le président.

«Fabio va faire connaissance avec l’effectif. On s’adaptera ensuite en fonction des systèmes avec lesquels il entend jouer», poursuit Christian Constantin. «Avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur, les joueurs se retrouvent en quelque sorte devant une feuille blanche. Il y a ceux qui parviennent à rebondir, comme Jan Bamert avec Paolo Tramezzani, et d’autres qui n’entrent pratiquement plus en ligne de compte, comme Yassin Fortune avec le même Tramezzani.»

«La preuve que le FC Sion ne fait pas tout faux»

Avec l’intronisation d’un champion du monde à la tête de son club, Christian Constantin est conscient d’avoir frappé un grand coup. Fabio Grosso sur le banc, le regard des arbitres envers le FC Sion pourrait, ainsi, changer. Tifoso de la Juventus et amoureux du football italien, Christian Constantin sait qu’il a recruté un homme qui est devenu une véritable légende durant ce merveilleux été 2006.

«La preuve que le FC Sion ne fait pas tout faux», s’amuse Christian Constantin. «Je note que bien des entraîneurs qui sont venus à Tourbillon souhaitent y revenir un jour. Pour prendre l’exemple de Paolo Tramezzani, tout le monde lui disait qu’il était fou de revenir. Même le douanier au Saint-Bernard l’exhortait à faire demi-tour…» 

Le Mister ne l’a pas écouté, assurant le maintien du club et laissant à son compatriote un club qui revient peut-être de nulle part mais qui a le droit, à nouveau, d’espérer que ce nouveau départ sera enfin le bon.

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