«A l’époque, lorsque l’on parlait de football, on nous mettait une clarinette entre les mains.» La citation se veut piquante et sans doute un brin exagérée, mais pour Gabriel Duc, président d’honneur du FC Chermignon, elle traduit l’atmosphère qui régnait dans la commune lorsque le ballon rond tentait d’y trouver sa place. «Il y avait d’abord les fanfares qui prenaient énormément de place, mais également la rivalité politique entre jaunes et blancs qui souhaitaient avant tout empêcher leurs adversaires de créer quelque chose.»
Le vert avant le jaune ou le blanc
C’est pourtant en 1978, dans ce contexte tendu, que le FC Chermignon a vu le jour sous l’impulsion du groupement sportif communal. Mais pour exister, le club se devait de posséder son propre terrain, garant de son avenir et de son identité. Là encore, les footballeurs ont dû faire face à une solide concurrence; celle des vignerons et des...