Le skieur alpin est le croisement étrange d'un cosmonaute avec un mineur de fond. Il vit avec l'angoissante certitude que le septième ciel a son alter ego souterrain: le septième sous-sol. Entre ombre et lumière, il n'y a qu'un clic d'interrupteur. Victoire ou défaite, santé de fer ou blessure, les extrêmes se rapprochent et le tout en haut n'est jamais très loin du tout en bas.
Fränzi Aufdenblatten a connu cette rupture soudaine de courant. Survoltée le 20 décembre 2009 lors du super-G de Val d'Isère - première victoire en Coupe du monde -, elle s'est «éteinte» un mois plus tard, le 24 janvier, lors du géant de Cortina, ligament croisé du genou droit déchiré, désespoir en bandoulière et JO de Vancouver devant la télé. Une expérience «vraiment très difficile à vivre», se souvient la Valaisanne. «Il y a eu des jours où j'ai pleuré, et plus que deux ou...