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VTT: à bientôt 50 ans ils vivront leur grande première dans l'aventure Grand Raid en s'élançant depuis Verbier

Le Sédunois David Micheloud et le Boyard Stéphane Guex vivront leur première sur le mythique marathon VTT valaisan. Ils seront au départ de Verbier samedi matin.

17 août 2017, 23:33
/ Màj. le 18 août 2017 à 05:30
David Micheloud s'élancera sur la Grand Raid pour la première fois depuis Verbier.

Alors que la cinquantaine approche de près ou de loin sur le calendrier de leur vie, David Micheloud (46 ans) et Stéphane Guex (48 ans) ont décidé de lancer leur vélo à pleine vitesse dans l’aventure du Grand Raid.

Et pour ne rien gâcher à la fête ils vivront tous les deux leur grande première depuis Verbier sur le parcours du mythique marathon VTT. 

Une petite journée avant le grand départ, ils se confient sur les motivations qui les ont poussés à relever ce défi, leur préparation, leurs objectifs et les craintes qui peuvent les habiter.

Si chacun d’eux à sa propre façon de voir cette belle expédition, ils partagent une passion commune et dévorante pour les deux-roues.

Rencontre avec deux sportifs expérimentés en quête de sensations fortes.

David Micheloud: une première depuis Verbier

David Micheloud a déjà effectué le parcours du Grand Raid depis Hérémence, mais jamais depuis Verbier. @ DR

"C’est comme une espèce de drogue, plus tu en fais, plus tu as de la facilité et plus tu as envie d’en faire."

Et pour David Micheloud, la roue ne s’est encore jamais arrêtée de tourner depuis le printemps. "Je m’étais fixé comme objectif 3'500 kilomètres sur l’année, mais aujourd’hui j’en suis déjà à 4'000 avec 70'000 mètres de dénivelé dans les jambes." 

Il faut dire que s’il n’a pas calculé les heures passées derrière son guidon, c’est avant tout parce que le Sédunois s’est fixé un objectif majeur en se lançant le défi du départ depuis Verbier pour l’édition 2017 du Grand Raid. "Au départ je devais courir avec mon frère mais il s’est blessé."

 Le cycliste de 46 ans pédalera-t-il du coup un peu pour son frangin resté sur le carreau. "Je vais déjà pédaler pour moi, ça devrait suffire", souffle-t-il avec humour.

Pas un gabarit de grimpeur

Il faut dire que son gabarit s’éloigne assez nettement de celui des grimpeurs de poche Colombiens. "En effet, j’ai plutôt un physique de sprinter. En montée je suis plus à la peine, mais je ne me qualifierai pas non plus de grand descendeur."

Malgré tout, s’il s’est attaqué au mythique parcours valaisan, c’est en connaissance de cause. "J’ai déjà effectué deux fois le Grand Raid au départ d’Hérémence, j’ai donc le tracé bien en tête." 

Pour ce qui est du reste de la course, l’ancien hockeyeur a effectué une reconnaissance au départ de Verbier et de Nendaz. "En arrivant à Hérémence je me suis vraiment demandé dans quoi je m’étais lancé !"

"Arriver avant qu'ils ne démontent l'arche du Pas de Lona"

Si le responsable administratif dans l’entreprise familiale ne se met pas de pression avec un objectif chiffré, il espère cependant terminer son effort en dessous des 10 heures.

"J’aimerai bien qu’il y ait encore un peu de monde au Pas de Lona pour me motiver et que l’arche ne soit pas encore démontée", plaisante-t-il.

S’il pratique le cyclisme avant tout par plaisir, David Micheloud a cependant serré le frein sur certains plaisirs. "C’est vrai que je viens de réaliser un petit mois sans alcool et depuis deux semaines, j’essaie vraiment de faire attention à ce que je mange."

Car au niveau du sommeil, la préparation ne sera en aucun cas optimale. "Je ne dors déjà pas bien depuis le début de la semaine, alors imaginez ce soir."

Stéphane Guex: le défi de l’homme de fer

Habitué du vélo de chrono lors de ses Ironmans, Stéphane Guex enfourchera un VTT sur le Grand Raid pour la première fois. @ DR

D’ordinaire lorsque Stéphane Guex grimpe sur un deux-roues, il vient d’avaler 3,8 kilomètres de natation, s’apprête à rouler 180,2 kilomètres et s’offre un dessert un petit marathon en course à pieds.

Pourtant, cette année le Chablaisien d’Ollon «se contentera» de 125 kilomètres de VTT. "Oui mais pas avec le même vélo, ni avec le même dénivelé dans les jambes en bout de course, rigole le spécialiste d’Ironman. En plus ce sera ma grande première."

Mettre à profit sa préparation de VTT

Le défi Grand Raid, le responsable en assurances se l’est lancé après avoir été déçu lors de sa première expérience de gigathlon début juillet. "J’ai bâché après deux jours, nous n’avions aucun ravitaillement, ça n’a vraiment pas été une expérience extraordinaire."

Cependant, plutôt que de se retourner vers sa discipline de prédilection le sportif de 48 ans a préféré "exploiter sa préparation en VTT" en s’inscrivant à la mythique course valaisanne.

"Dès ce moment-là, je me suis préparé le plus consciencieusement possible pour cette échéance." Car au fil des ans l’homme a fait de ce caractère consciencieux sa marque de fabrique.

"Je peux me vautrer le jour de la course, mais ce sera à cause de facteurs que je ne peux pas maitriser."

Sa faiblesse: la descente

Si à l’accoutumée, le Boyard n’enfourche son VTT "qu’en fin de saison pour se changer les idées", il est cette fois-ci allé jusqu’à s’entraîner sur les pistes de descente des Portes-du-Soleil.

"Je sais très bien que je serai désavantagé dans toutes les parties techniques. Cette expérience ne peut s’acquérir en un été."

Cependant, quand il s’agira se faire mal en voyant la route s’élever, le triathlète sera bel et bien d’attaque. "Il faudra que je reprenne du temps dans les montées car en descente les spécialistes de VTT vont m’enrhumer."

Objectif : 8 heures

Stéphane Guex espère ainsi rallier la station anniviarde huit petites heures après son départ de Verbier. "Si on me dit 7 h 30, je signe maintenant. Mais aux alentours de huit heures, je serai satisfait."

Reste cependant un dernier facteur à prendre en compte pour atteindre ses objectifs. "La météo. Je préférerai ne pas avoir besoin de passer deux nuits à Verbier, mais si cela peut me garantir de passer une course au sec, alors je suis d’accord de faire cette concession", conclut-il le sourire aux lèvres.

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