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Tour de France: «Je tenterai encore ma chance ces prochains jours», promet Sébastien Reichenbach

Sébastien Reichenbach, débarrassé de son rôle de soutien à Thibaut Pinot, a mis le nez à la fenêtre dimanche. Sa condition doit lui permettre de se glisser dans les échappées ces deux prochaines semaines.

07 sept. 2020, 19:00
Sébastien Reichenbach est passé à l'attaque dimanche. Il remettra ça ces prochains jours.

Sébastien Reichenbach n’a pas perdu de temps. Au lendemain de la défaillance de son leader, Thibaut Pinot, il est parti à l’attaque. Désormais, les sept coureurs de Groupama-FDJ ont carte blanche pour prendre les échappées. Le citoyen de Vétroz remettra ça ces prochains jours.


Sébastien Reichenbach, comment vous sentez-vous?

La condition est fidèle à mes attentes, conforme à mes prévisions. Je récupère bien.


Dimanche, vous avez attaqué. Les cartes sont donc redistribuées au sein de Groupama-FDJ…

C’est ça. Chacun est libre de tenter sa chance, au gré des circonstances et de la forme du jour. Je sais qu’il y aura encore des étapes vallonnées, comme dans les Alpes où il y a moyen de faire quelque chose. D’ici là, je ne ferai pas trop d’efforts lors des étapes de plaine.


Dans les Pyrénées, vous paraissiez très à l’aise dans les ascensions. Les descentes, par contre…

Elles n’étaient pas si difficiles, pas très techniques. Dès le moment où j’ai compris que les Jumbo ne voulaient pas nous laisser partir et qu’ils étaient intéressés par la victoire et les bonifications, que l’écart n’augmentait pas et que l’on ne revenait pas sur Marc Hirschi, ça ne servait à rien d’insister et de perdre de l’énergie à l’avant. Cette échappée était malheureusement vouée à l’échec. Finalement, c’était beaucoup d’effort pour pas grand-chose. D’ailleurs, j’en ai probablement un peu trop fait dans les bosses. J’ai produit un gros effort dans le col. Au sommet, je n’étais plus très lucide. Nous aurions dû nous relever plus vite.

 

«Marc Hirschi va finir par lever les bras, c’est sûr.»

 

On vous reverra donc à l’avant?

Oui, je compte bien exploiter un bon de sortie ces prochains jours. L’expérience doit me permettre de sentir les bons coups et de profiter des circonstances de course. En même temps, nous sommes très nombreux à avoir le même objectif. Il y a une part de réussite dans le succès d’une échappée.


Vous étiez aux premières loges pour apprécier le numéro de Marc Hirschi…

Le col de Marie Blanque a été avalé à une vitesse folle. Non seulement le groupe ne l’a pas repris, mais c’est lui qui a encore creusé l’écart. Il était vraiment impressionnant. Il va finir par lever les bras un jour.


Thibaut Pinot a donc craqué, une fois encore. Avez-vous vu venir sa défaillance?

Depuis quelques jours, il n’était pas en confiance. Comme il marche beaucoup à la confiance et aux sensations, ça ne sentait pas très bon. Vendredi, il était très stressé en raison des risques de bordures. L’équipe ne voulait pas connaître la même mésaventure qu’en 2019. Ça s’est très bien passé mais Thibaut y a laissé beaucoup d’énergie. En plus, il a chuté à Nice, la troisième fois en un mois. Ce n’est jamais anodin. Il ressentait de fortes douleurs au dos. Quand il a craqué, il m’a avoué n’avoir plus de force dans les jambes. 

 

«Il y a d’autres coureurs dans l’équipe qui marchent fort.»

 

Est-il maudit sur le Tour de France?

Non, il a quand même remporté de belles étapes. Les chutes, les défaillances, ça fait partie de la course et des grands tours. Les scénarios ne sont pas les mêmes d’une année à l’autre.


Thibaut Pinot va vouloir gagner une étape…

Dimanche, il souffrait encore pas mal. Mais s’il récupère, il faudra compter avec lui. Maintenant, il y a d’autres coureurs qui marchent très fort. Stephan Küng par exemple. Lui aussi il a envie de se glisser dans une grosse échappée pour baroudeurs. Notre seul objectif, désormais, c’est d’être présents dans les offensives.


Avez-vous coché l’une ou l’autre étape qui peut vous convenir?

Non, je n’aime pas trop me projeter. C’est le meilleur moyen pour passer à côté. Je préfère me fier à la forme du jour et à l’attitude du peloton.


Qui vous fait la meilleure impression pour le général?

Roglic confirme qu’il est le plus fort. Bernal risque de revenir à son tout meilleur niveau dans les Alpes. Quant à Pogacar, ce jeune prodige, il est très impressionnant. Il va s’installer gentiment sur le podium. Il n’a pas peur de prendre des risques. C’est assez dingue, ce qu’il réalise. Derrière ces trois, les positions devraient se consolider.

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