Le triomphe du conquistador

Samedi, le Ventoux, pyramide de calcaire assommée de soleil, a presque vacillé sous le poids d'une foule immense venue s'accrocher à sa légende. Ils étaient bien 500 000 à s'agglutiner sur le bitume brûlant de la montagne aux vents. La gigantesque assemblée n'a vu que l'épopée de l'Espagnol Juan Manuel Garate (Rabobank), premier Ibère à graver son nom sur la pierre du Ventoux. Du sommet de l'observatoire, les leaders, eux, zieutaient déjà Paris. Le géant de Provence n'a pas ébranlé la hiérarchie de ce Tour 2009, cristallisée jeudi à Annecy lors du contre-la-montre par un fulgurant Alberto Contador. L'Espagnol, 4e sur la montagne pelée, a contrôlé le peloton des favoris à peine secoué par les accélérations d'Andy Schleck (2e à 4'11''). Et hier entre Montereau et les Champs-Elysées, celui que l'on appelle aussi «le gentil carnassier» a pu musarder entre bulles de champagne et rayons de soleil pour savourer son...