Steve Morabito, né à Troistorrents, ancien citoyen de Monthey et désormais résident à Granges, verra le Tour de Romandie passer à quelques mètres, voire sous la fenêtre, de ses trois domiciles.
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«Un truc de malade, sourit-il. Je voulais y être. D’ailleurs, j’en avais fait la demande à mon employeur. Finalement, j’ai été appelé afin d’épauler Thibaut Pinot sur le Tour des Alpes. C’était la décision la plus sage dans le contexte de l’équipe et des intérêts de l’équipe. Si j’avais privilégié le Tour de Romandie, il aurait pu me reprocher d’avoir été égoïste. C’est important que je sois à ses côtés lors de cette dernière épreuve de préparation dès le moment où Sébastien Reichenbach, blessé, ne pouvait pas l’être.»
1. GRANGES
«Mon domicile actuel»
Après 62 kilomètres dans la plaine du Rhône, à la hauteur de la gare de Granges, le peloton prendra à gauche pour quelques kilomètres d’ascension sur Ollon. «Le Tour passe à 200 mètres de mon domicile à Granges, la maison que j’occupe depuis 2010. Ensuite, les coureurs emprunteront la bosse qui me sert d’échauffement chaque fois que je sors m’entraîner. Après un détour à Sierre, on revient sur Sion via la route de derrière, à 500 mètres de ma maison, toujours. La côte sur Vex permettra aux coureurs de se dégourdir les jambes. Elle offrira un magnifique point de vue sur le Valais central. La Rasse réveillera le peloton avant le plat de résistance.»
2. MONTHEY
«L’appartement de mes premières années professionnelles»
Avant d’aborder l’ascension finale sur Champéry, via Chenarlier, le peloton traversera Monthey où le Chorgue d’origine a vécu entre 2006 et 2010, lors de ses premières années chez les professionnels. «J’ai partagé un appartement avec Virginie qui est devenue ma femme, depuis lors. Elle est originaire de Choëx, juste en dessus de Monthey. Là, les coureurs passeront devant la maison de ses parents. Quand j’habitais à Troistorrents, je terminais toujours par cette ascension, très longue pour moi à l’époque.
Ce sont mes routes d’entraînement, c’est là que j’ai pris conscience que je voulais faire du vélo mon métier. La montée par Choëx est beaucoup plus difficile que la route cantonale de Troistorrents. Il y a très vite des pourcentages de 15%, des rampes très raides. Chris Froome y avait connu ses ennuis mécaniques en 2016. Il n’était pas parvenu à rentrer.»
3. TROISTORRENTS
«La maison où j’ai grandi»
Après Chenarlier, Steve Morabito pourrait applaudir ses collègues en rendant visite à sa maman, laquelle vit toujours dans la maison familiale où le coureur a grandi. «Ils passent à moins de 100 mètres de là. Mon frère habite toujours ici avec ses enfants; ils regarderont d’ailleurs la course. En 2016, lors de l’étape de Morgins, nous étions déjà passés par là. J’avais vécu un grand moment d’émotion. Ensuite, le peloton roulera devant ma petite et ma grande école à Troistorrents. Ce sont autant de moments forts de mon enfance et de mon adolescence.
Mercredi, je me rendrai à l’arrivée à Champéry où je serai invité sur le plateau de la RTS pour présenter mon nouveau vélo valaisan.
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Cette étape de Champéry ne peut pas créer de gros écarts. Quelques secondes et les bonifications, tout au plus. Par contre, les coureurs qui n’auront pas digéré le prologue de la veille et qui supporteront mal le froid pourraient perdre la course ici. Sinon, je vois un groupe de dix à trente coureurs se disputer la victoire. Les petites bosses dans la plaine pourraient être favorables aux échappés. Mais les leaders ne pourront pas leur laisser trop de temps parce qu’ils ne pourront pas se refaire à Leysin, l’ascension finale étant trop courte.»
4. TROISTORRENTS
«Le km O de la deuxième étape»
Jeudi, la course partira de Champéry mais elle sera réellement lancée au km O, à Troistorrents, au chemin des Bains, la route où est située la maison de son enfance, toujours la même. «C’est fou qu’en deux jours, la course croise autant d’endroits qui me sont chers, là où je suis né, où j’ai grandi et où je vis, désormais. Cette route en terre, entre le domicile de ma maman et les Bains d’Illiez, c’est là où je m’entraînais en VTT quand j’étais enfant. Ensuite, j’y ai fait mes premières sorties sur route.»
