DE SAINT-FARGEAU
Le pullman de Katusha, première équipe professionnelle entièrement russe, a fière allure sur le parking de Vatan, lieu de départ hier de la 11e étape. Sur les flancs du luxueux bus, un subtil liseré esquisse la coupole de la cathédrale Saint-Basile de Moscou. Comme jalouse du succès de la kazakhe Astana, Katusha affiche ses ambitions. Avec un budget estimé entre 15 et 18 millions d'euros, la formation russe plafonne les cimes financières du Pro Tour. «Katusha est un projet politique, social et sportif. Nous voulons développer le cyclisme en Russie et faire briller les couleurs russes à l'étranger», nous explique Vitali Abramov, l'attaché de presse de la formation russe. Phrasés monoblocs, adjectifs pompeux et regards en coin toisent nos questions. Katusha, c'est la Russie de Poutine dans le peloton. Soutenue par les pouvoirs publics russes et financée par les géants gaziers Itera et Gazprom, cette équipe au nom...